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Ces quelques raisons d’espérer en ce début d’année

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Hubert de Boisredon - publié le 16/01/24

La période des vœux est toujours délicate. Nous souhaitons le meilleur pour chacun et pour le monde. Dans un contexte guère réjouissant, le moral des Français est en berne. Il y a pourtant des raisons d’espérer, affirme le chef d’entreprise Hubert de Boisredon.

Les nouvelles de ces jours nous plongent dans les drames de la Terre : 100 jours de guerre déjà en Palestine entre Israël et le Hamas, enlisement de la guerre en Ukraine, attaques de bateaux commerciaux en mer Rouge par les rebelles houthis du Yémen, menaces de la Chine sur Taïwan, risques de montée des nationalismes en Europe et aux États-Unis, alerte maximale à La Réunion en raison du cyclone Belal, éruption volcanique en Islande et tant d’autres signes du chaos climatique. La navigatrice Isabelle Autissier alertait récemment dans le journal La Croix sur la pollution maritime : “Si les micropolluants plastiques devenaient fluorescents, la mer serait entièrement lumineuse…” Alors, allons-nous sombrer dans un pessimisme sans fin ? 

Les progrès qui font du bien

Quels sont les progrès qui font du bien ? La médecine progresse. Fin décembre 2023, l’agence européenne du médicament a approuvé un premier médicament permettant de traiter deux pathologies sanguines d’origine génétique qui touchent 400.000 enfants naissant chaque année dans le monde, les conduisant à des morts précoces. De même, la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis a approuvé le premier médicament qui ralentit la maladie d’Alzheimer. Ou encore, un nouvel outil d’intelligence artificielle peut désormais prédire le cancer du pancréas, permettant une détection et un traitement en amont. Enfin, l’artemisia, plante naturelle accessible à tous les Africains, confirme son impact positif contre le parasite à l’origine du paludisme.

En faveur de la biodiversité, après deux décennies de négociations, des pays se sont réunis au siège de l’ONU à New York le 19 juin 2023 pour adopter un accord historique visant à promouvoir la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale. Cet accord permettra de lutter contre les déchets plastiques et chimiques rejetés dans la mer. 

Capturer l’eau du désert

Alors que de nombreuses espèces sont menacées d’extinction, certaines actions pour les protéger démontrent leur impact. Ainsi, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) indique que l’oryx algazelle est sortie de la liste rouge et désormais classée “en danger” grâce aux efforts faits pour sa conservation par sa réintroduction au Tchad, à la suite de son extinction à l’état sauvage vers la fin des années 1990. De même, les antilopes saïgas, principalement présentes au Kazakhstan, ne sont plus en “danger critique” mais considérées comme “quasi menacées”, leur population dans ce pays d’Asie centrale ayant augmenté de 1.100% entre 2015 et 2022.

Osons l’amitié et les rencontres qui réjouissent le cœur et l’intelligence !

Et concernant la lutte contre les dérèglements climatiques, la COP28 de Dubaï a conclu un accord qui marque le “début de la fin” de l’ère des combustibles fossiles, en invitant les pays du monde à accélérer les efforts visant à réduire l’utilisation du charbon et favoriser les énergies renouvelables. La baisse de la déforestation de l’Amazonie a baissé de 66% en 2023 en comparaison à l’année précédente, soit le taux le plus bas depuis six ans. Certes, ce n’est pas suffisant, mais c’est une nouvelle encourageante. Parmi les technologies innovantes, citons l’invention par le MIT d’un hydrogel superabsorbant capable de capturer l’eau contenue dans l’air du désert. Ce nouveau matériau ouvre la voie à la conception d’une méthode durable pour remédier au manque d’accès à l’eau potable dans certaines régions du monde. Même si l’extrême pauvreté reste un fléau, aggravé par la crise du Covid et les chocs de la hausse des prix alimentaires amplifiés par la guerre en Ukraine, l’extrême pauvreté dans le monde recule. Selon les estimations de la Banque mondiale, le taux d’extrême pauvreté a été divisé par quatre en 35 ans : moins de 10% en 2023 contre 34% en 1988, soit une diminution d’environ un milliard de personnes extrêmement pauvres.

Une solidarité qui nourrit l’espérance

Au-delà de ces signes d’espoir, rappelons-nous que la principale source d’espérance provient du cœur de l’homme et de la solidarité partagée. Tant que nous désirons le vrai bonheur, celui qui nourrit l’âme et non pas le mythe d’une croissance matérialiste sans fin, alors nous pouvons raisonnablement espérer. Dans une récente interview dans le journal La Croix, Timothy Radcliffe, ancien maître de l’ordre des prêcheurs, invite à ne pas renoncer à notre profonde soif de bonheur infini. “L’espérer, c’est vivre dans le monde réel”, affirme-t-il. En cette traditionnelle période des vœux, puissions-nous nous souhaiter pour 2024 de développer autour de nous une solidarité qui nourrisse l’espérance, et également de pratiquer la confiance. Timothy Radcliffe rappelle que la confiance (con-fidens en latin) signifie littéralement “croire ensemble”. Alors je souhaite à chacun cette foi et cette solidarité qui permettent de croire ensemble ! Osons l’amitié et les rencontres qui réjouissent le cœur et l’intelligence !

Tags:
EspéranceSociété
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