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Pourquoi y a-t-il 40 jours entre Pâques et l’Ascension ?

MŁODA KOBIETA
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Morgane Afif - publié le 17/05/23
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Fêtée cette année le 18 mai, l’Ascension célèbre le jour où Jésus est monté au Ciel. Fixée canoniquement quarante jours après Pâques, cette fête marque la fin des apparitions du Christ sur terre. Mais d’où vient cette durée qui sépare Pâques et l’Ascension ?

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Mai, ses ponts, ses weekends prolongés, son soleil et ses allures d’un été naissant… Si l’Ascension est attendue avec excitation par tous ceux qui ont la chance de faire le pont, elle est avant tout pour les chrétiens une fête majeure du calendrier liturgique. Attestée dès le IVe siècle avec le concile de Nicée, elle commémore la fin de la vie terrestre de Jésus. Souvent figurée comme la matérialisation d’une élévation, comme si Jésus était littéralement hissé dans les airs jusqu’à disparaître dans les nuages, l’Ascension marque surtout la fin d’un certain type de présence du Christ. Si désormais, Jésus n’est plus visible, Il rappelle à ses disciples qu’Il est toujours présent :

Les Actes des Apôtres rapportent que pendant les quarante jours qui ont suivi Pâques, Jésus est apparu plusieurs fois aux disciples, jusqu’à l’Ascension. Désormais, les disciples, c'est-à-dire les Chrétiens, sont tenus de croire sans preuve visible et c’est sur leur témoignage, celui que nous a laissé le Nouveau Testament, que nous fondons à notre tour notre foi.

"Après avoir achevé et consommé le mystère de notre Rédemption, Notre Seigneur Jésus-Christ monta au ciel, comme homme, en corps et en âme. — Car, comme Dieu, Il y avait toujours été puisque par sa divinité Il occupe et remplit tous les lieux", nous enseigne ainsi le Catéchisme du Concile de Trente (VII, 1).

Une durée symbolique

La durée de quarante jours, elle, recouvre une valeur symbolique. Est-ce à dire qu’historiquement, quarante jours, soit quarante journées et quarante nuits, ont séparé la Résurrection du Christ de son Ascension ? Pas nécessairement. Ces quarante jours désignent en fait un temps d’attente et rappellent à la fois les quarante jours du Déluge qui s’abat sur la Terre, les quarante ans du peuple hébreu dans le désert, les quarante jours du jeûne de Moïse au Mont Sinaï avant de recevoir la loi, les quarante jours d’errance du prophète Elie et les quarante jours que le Christ passe au désert.

Tous traduisent une durée, une durée longue et mystérieuse. Quarante, dans la tradition de l’Église, c’est aussi le nombre de jours du Carême : c’est le temps de l’attente, le temps du silence et de la prière, un temps nécessaire d’épreuve, de cheminement et de maturation pour se préparer à retrouver Dieu. Une période nécessaire, aussi, pour que les disciples s’approprient la vérité ahurissante de la résurrection, pour ensuite en témoigner à leur tour. Quarante jours pour se rappeler que la foi est un chemin, toujours un chemin, et que l’épreuve, l’ajustement et le doute précèdent l’heureuse union avec Celui qui nous aime tant.

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