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Les gardes à vue des grands-parents d'Émile, Philippe et Anne Vedovini, ainsi que celles de deux de leurs enfants majeurs ont été levées dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mars et ils sont ressorties libres, indiquent les avocats. Ils avaient été interpellés le 25 mars et sont entendus pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre" dans l'enquête sur la disparition du petit garçon qui avait eu lieu en juillet 2023. "Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois", précisait le procureur le mardi 25 mars. Philippe Vedovini, 59 ans, a adopté selon son avocate Me Isabelle Colombani une attitude de "coopération totale" avec les enquêteurs, ajoutant que la prolongation de 24 heures de la garde à vue de son client, "était tout à fait prévisible. Dans ce genre de dossier, vu la qualification, la prolongation est quasiment de droit". Le procureur d’Aix-en-Provence doit tenir une conférence de presse dans la matinée.
"Le bonheur de le savoir au Ciel ne fait bien sûr pas disparaître la douleur de ce tragique arrachement, mais il permet aux chrétiens que nous sommes de ne pas devenir fous de tristesse en cette vallée de larmes", rappelait début février le père Louis Le Morvan lors des obsèques du petit Émile Soleil en la basilique Sainte-Marie-Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var). Une douleur toujours vive pour Marie et Colomban, ses parents, qui ont néanmoins pu faire leur deuil sachant ce qui était arrivé à leur garçon. Quelques heures après les obsèques, les grands-parents d'Emile avaient publié un communiqué, clamant que "le temps du silence doit laisser place à la vérité". "Dix-neuf mois se sont écoulés, dix-neuf mois sans certitude. Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir", écrivaient-ils.
Le 12 février, cinq jours après les obsèques, les parents d'Émile avaient adressé une lettre à Sadia, la randonneuse qui a découvert l'an dernier le crâne du garçonnet, par l’intermédiaire de leur avocat Me Jérôme Triomphe. "C'est à vous qu'ils doivent de pouvoir faire le deuil de leur petit garçon et d'avoir pu l'inhumer. Ils vous en sont infiniment reconnaissants et ne vous remercieront jamais assez", a précisé Me Jérôme Triomphe, avocat des parents d'Émile, dans une lettre. Marie et Colomban Soleil, l'ont remercié "pour sa réaction et sa délicatesse", poursuit l’avocat. "En trouvant Émile, elle leur a permis de faire leur deuil et de mettre fin à l'incertitude qui leur broyait le cœur."
Émile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu'il venait d'arriver pour les vacances d'été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, rattaché au village du Vernet, perché à 1 200 mètres d'altitude, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une disparition qui avait suscité une vive émotion et une vague de prière pour le garçonnet et sa famille. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de "ratissages judiciaires", aucune trace de l'enfant n'avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée. Pendant neuf mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte fin mars 2024 par une promeneuse du crâne et de dents de l'enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.
