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Le portrait-robot de l’évêque de France

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Valdemar de Vaux - publié le 10/04/23
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En France, cent évêques sont les pasteurs de presque autant de diocèses, mais qui sont-ils ? Aleteia a mené l’enquête, pour établir le profil type de l’évêque français aujourd’hui, confirmé par les quatre récentes nominations.

La Conférence des évêques de France, qui vient de finir son assemblée plénière de printemps, réunit aujourd’hui les évêques de 97 diocèses dont trois d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe et Guyane), le diocèse aux Armées et la Mission de France, ces deux derniers ayant la particularité de ne pas avoir de territoire donné. Pour assumer la charge apostolique, le Saint-Père aidé de la nonciature et du Dicastère pour les évêques choisit des pasteurs. Ils sont en ce moment cent, parmi lesquels 8 auxiliaires, cinq sièges restant vacants.

Pour mieux les connaître, Aleteia les a répertoriés pour essayer d’établir un profil type d’évêque en France. Les quatre nominations récentes (Mgr Vuillemin au Mans, Mgr Le Boulc’h à Lille, Mgr Guiougou à Basse-Terre et Mgr Pierre-Yves Michel à Nancy) confirment d’ailleurs les parcours et les tendances mises au jour. 

Origine géographique

Première caractéristique : l’origine géographique, générationnelle et fonctionnelle. Assez logiquement, puisque c’est le diocèse qui compte le plus de prêtres, c’est Paris qui a formé le plus grand nombre d’évêques actuels, quinze. Si l’on considère l’Île-de-France, on arrive même à vingt-six, soit le quart de l’effectif, grâce à Versailles et Nanterre qui en ont donné quatre chacun. A noter tout de même que Lille et Lyon en ont quatre et Strasbourg et Rouen trois. Le reste des évêques est issu de quarante diocèses, ou de communautés religieuses (sept). 

Même si ce sont des prêtres diocésains, six membres de la communauté de l’Emmanuel sont aujourd’hui en poste, et trois anciens de la communauté Saint-Martin, mais qui étaient incardinés dans des diocèses au moment de leur nomination. Souvent anciens recteurs de séminaire ou vicaires généraux (profil le plus courant), les évêques actuels ont été nommés en moyenne à un peu plus de 52 ans. 

Cet âge permet de déterminer leur année, certes moyenne, de naissance : 1959, avec les deux extrêmes de 1947 et 1974. Le renouvellement est donc assez rapide, et, en dix ans, le pape François a choisi quarante-sept des cent profils actuels, sans compter ceux qu’il a changé de siège. Il n’a donc pas encore atteint les 50%. Seize successeurs des apôtres doivent encore leur consécration à Jean Paul II, et trente-sept à Benoît XVI. Les plus anciens sont ainsi évêques depuis…1997 ! Et le dernier, Mgr Lagadec, sera ordonné dans quelques semaines. 

De nombreuses primo-nominations de moins de dix ans

Deuxième caractéristique principale : la physionomie d’un épiscopat, au sens des années passées dans un diocèse. 43% de l’effectif est aujourd’hui encore au poste où il a été nommé, mais les trois quarts de ces primo-nominations ont moins de dix ans. Seuls huit évêques en sont à leur troisième siège épiscopal, et la moitié de ceux qui en sont au second ont été auxiliaires avant, mais, au total, à peine plus de 20% des évêques gouvernent le même diocèse depuis plus de dix ans. Quant aux épiscopats au long court, plus de vingt ans, ils sont marginaux : Mgr Rey à Toulon et Mgr Kratz à Strasbourg comme auxiliaire depuis 2000.

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