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À Lourdes, l’affaire Santier au cœur des échanges entre les évêques

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Cécile Séveirac - publié le 03/11/22
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L'assemblée plénière de la conférence des Évêques de France s'est ouverte ce jeudi 3 novembre à Lourdes. Si plusieurs sujets sont à l'étude, "l’affaire Santier" semblait occuper tous les esprits.

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Une ombre pesante et persistante. Alors que les évêques de France sont réunis à Lourdes pour leur assemblée plénière jusqu’au 8 novembre, l’affaire Santier s’est imposée dès le premier jour dans les discussions. Les sujets sont pourtant nombreux, comme l’a souligné le secrétaire général de la CEF, le père Hugues de Woillemont, lors d’un point presse organisé ce jeudi. On retrouve ainsi le rôle et le ministère des laïcs au sein de l’Église, le motu proprio Traditionis Custodes, ou encore la "fin de vie" en France. 

L’émotion et l’incompréhension ont d’ailleurs été suffisamment grandes pour bouleverser, à juste titre, le programme de ce matin, et il était nécessaire de saisir cette assemblée en dégageant un temps supplémentaire de celui prévu initialement.

Mais c’est bien le sujet des abus sexuels — et spirituels — au sein de l’Église qui a d’ores et déjà pris une place prépondérante dans les discussions d’ouverture. Le père Hugues de Woillemont est revenu sur l’affaire Santier qui bouleverse aussi bien les fidèles que le clergé, affirmant que "ce qu’il s’est passé ne doit plus se reproduire, la colère ressentie et le désir profond de changement sont légitimes, et partagés par le corps des évêques de France". "L’émotion et l’incompréhension ont d’ailleurs été suffisamment grandes pour bouleverser, à juste titre, le programme de ce matin, et il était nécessaire de saisir cette assemblée en dégageant un temps supplémentaire de celui prévu initialement" a-t-il ainsi affirmé ce jeudi 3 novembre, ajoutant que les évêques, par cette assemblée, étaient "à l’écoute des cris et des espoirs du monde".

Mgr Dominique Blanchet, nouvel évêque de Créteil, a notamment pris la parole dans la matinée pendant l’assemblée, qui s’est tenue dans un huis clos intégral. Sont au cœur des débats tant la communication faite par l’Église de France sur ces drames internes, que sur les mesures prises en elles-mêmes pour y répondre. Le pape François a adressé, par l'intermédiaire de son secrétaire d'État Pietro Parolin, son soutien et sa prière aux prélats français. Faisant directement référence aux abus sexuels et spirituels, il a invité les membres de l’Assemblée plénière "à ne pas se décourager et à persévérer dans leurs efforts" et à se "pencher [plus que jamais] sur les blessures de peuple de Dieu", évoquant à la fois les victimes et les membres du clergé "dont le ministère se trouve déshonoré et rendu plus difficile encore".

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