Faisant l’éloge de "l’étonnement", le pape François a appelé chacun à rester ouvert aux "surprises de Dieu" durant l'Angélus du 4 juillet 2021. Sans celles-ci, l’existence devient "une litanie fatiguée qui s’éteint lentement", a-t-il déploré. On en vient alors à "chercher dans la vie, dans les expériences et même chez les gens, la confirmation de nos idées et de nos schémas pour ne jamais avoir à faire l’effort de changer".
Les disciples eux-mêmes n’ont souvent pas compris Jésus, a souligné le chef de l’Église catholique, en évoquant le mystère de son Incarnation. Pour eux, comme pour nous, il est en effet "plus confortable d’avoir un Dieu abstrait et distant", ou encore un "dieu “aux effets spéciaux”, qui ne fait que des choses exceptionnelles et procure toujours de grandes émotions".
Le risque de ces postures est d’en venir à croire que l'on connaît Dieu et qu’il "suffit de répéter les mêmes choses comme toujours". "Ce n’est pas suffisant avec Dieu", a martelé le pape François, parce que la foi n’est plus alors qu’une "habitude sociale". L’évêque de Rome a ainsi appelé à chercher le "Dieu caché" dans la "normalité de notre vie quotidienne". Il en a profité pour donner en exemple cette phrase de saint Augustin : "J’ai peur de Dieu, du Seigneur, quand il passe". Pourquoi avait-il peur ? "J’ai peur de ne pas Le reconnaître".