Devant quelque 1.000 fidèles rassemblés en la basilique Saint-Pierre de Rome ce dimanche 23 mai, le chef de l’Église catholique a détaillé chacun des trois « antidotes fondamentaux » offerts par l’Esprit : « Habite le présent », « Cherche le tout » et « Mets Dieu avant ton “moi” ».
Le premier conseil de l’Esprit – aussi appelé « Paraclet », c’est à dire, « consolateur » et « avocat » -, consiste à habiter le présent, « pas le passé ou l’avenir », a d’emblée précisé le pontife argentin. L’Esprit saint empêche de se laisser paralyser par la « nostalgie du passé » ou bien de se « laisser obséder par les craintes pour l’avenir ». Le pape François a alors assuré qu’il n’y avait pas de temps meilleur que le présent, « moment unique et irremplaçable pour faire du bien ».
Si nous écoutons l’Esprit, nous ne nous concentrerons pas sur conservateurs et progressistes, traditionnalistes et innovateurs, droite et gauche.
Ensuite, l’Esprit saint conseille de chercher le "tout" et non la "partie". Afin d’expliciter sa pensée, le successeur de Pierre a pris l’exemple des Apôtres, ces disciples du Christ "qui avaient des idées politiques opposées" et des "visions du monde différentes". Mais en recevant l’Esprit le jour de la Pentecôte, ils ont appris « à ne pas donner la primauté à leurs points de vue humains, mais au tout de Dieu ».
L’Evêque de Rome a alors affirmé que « si nous écoutons l’Esprit, nous ne nous concentrerons pas sur conservateurs et progressistes, traditionnalistes et innovateurs, droite et gauche ». Car pour lui, « si les critères sont ceux-là, cela veut dire que dans l’Église on oublie l’Esprit ».
Enfin, le troisième grand conseil de l’Esprit saint est de mettre Dieu avant le “moi”. C’est le « pas décisif » de la vie spirituelle, a assuré le 266e pape. « C’est seulement en étant pauvres en esprit que nous devenons riches d’Esprit Saint », a-t-il souligné. Dans l’Église, a-t-il encore ajouté, « nous ne sauvons personne, et même pas nous-mêmes par nos forces ».
Dès lors, l’Église ne peut se réformer avec des « plans de réformes » purement humains mais seulement « avec l’onction de la grâce, avec la force de la prière, avec la joie de la mission, avec la beauté désarmante de la pauvreté ».