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Interviewé par Nicolas Demorand et Léa Salamé, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, s’est prêté pendant une vingtaine de minutes au jeu des questions réponses sur France Inter. Les grands points à retenir de cet entretien.
Semaine Sainte et Pâques
A la question « comment s’est déroulé le week-end pascal ? », Mgr Aupetit a mis en exergue la joie des chrétiens à célébrer cette année la résurrection du Christ en communauté. Il a évoqué également la messe chrismale qui a pu se dérouler à l’église saint Sulpice et accueillir les prêtres, les diacres, les représentants de chaque paroisse, soit 613 personnes, alors qu’ils n’étaient que 30 l’année dernière. Moment de joie aussi, que celui de la messe des Rameaux avec les étudiants.
J’ai voulu remettre l’Eglise à sa place, c’est-à-dire aux pieds des gens.
Quant aux offices de la Semaine Sainte, l’archevêque de Paris qualifie de « moment de grâce » le lavement des pieds, le jeudi saint, célébré, casqué, à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame : « Régulièrement, j’essaie de faire quelque chose dans la cathédrale. L’année dernière, c’était le vendredi saint, cette année, c’est le jeudi saint. Le fait d’entrer à l’intérieur, d’y faire quelque chose, montre qu’elle est encore en vie et donc qu’elle va revivre. C’est déjà le premier message d’espérance », confie Mgr Aupetit. Avec le lavement des pieds, l’archevêque de Paris a « voulu remettre l’Eglise à sa place, c’est-à-dire aux pieds des gens. » Car lorsqu’on est en surplomb, là est le risque d’abus. « Notre place à nous, c’est d’être aux pieds des gens », rappelle-t-il, faisant allusion à la question des abus dans l’Eglise.
Abus sexuels
A propos des violences sexuelles commises par des prêtres, Mgr Michel Aupetit distingue trois niveaux de responsabilité qui incombent à l’Eglise : « Pour pouvoir réparer quelque chose, il faut déjà reconnaître ses torts. Il y a la responsabilité pénale, qui dépend de la justice. Il y a aussi la responsabilité morale, et l’Eglise a une responsabilité morale, envers ceux qu’elle accueille. Et il y a enfin une responsabilité spirituelle : ces gens-là, qui ont été blessés, peuvent s’éloigner de Dieu. Certains auront du mal à refaire confiance, à l’Eglise, ça, ce serait normal, mais aussi à Dieu, et ça, c’est plus grave ».