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Plongée dans la violence et le chaos depuis le coup de force militaire du 1er février et l’arrestation de la dirigeante Aung San Suu Kyi, la Birmanie écrit aujourd’hui une page douloureuse de son histoire. Dans le pays qui compte au total à peine plus de 6% de chrétiens (et moins de 3% de catholiques), l’Église catholique a bien évidemment un rôle limité. Mais un rôle qu’elle assume pleinement en témoigne son action et ses appels incessants à la paix depuis le début du conflit.
Pour marquer leur soutien à l’Église de Birmanie, douze cardinaux asiatiques – Malcolm Ranjith (Sri Lanka), Oswald Gracias (Inde), Thomas Aquino Manyo Maeda (Japon), Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij (Thaïlande), Cornelius Sim (Brunei), Ignatius Suharyo (Indonésie), Orlando Quevedo (Philippines), John Tong Hon (Hong Kong), George Alencherry (Eglise syro malabare, Inde), Baselios Cleemis Thottunkal (Eglise syro malankare, Inde), Patrick D’Rozario (Bengladesh) et Louis-Marie Ling Mangkhanekhoun (Laos) – ont écrit une lettre adressée au cardinal Bo, archevêque de Rangoun, la capitale économique du pays, afin d’exprimer leur soutien et l’assurer de leurs prières.
La violence n’est jamais une solution. Elle est seulement à l'origine de plus de douleur et de souffrances, de plus de violence et de destruction.
"La violence n’est jamais une solution. Elle est seulement à l'origine de plus de douleur et de souffrances, de plus de violence et de destruction", dénoncent-ils. "Nous demandons vivement à tous les responsables religieux au Myanmar de s’unir à nous dans cette prière pour la paix, en cet appel pour la paix". Unissant leurs voix à celle du pape François, ils affirment : "Nous, cardinaux d’Asie, nous unissons pour adresser un fervent appel à toutes les parties intéressées : militaires, hommes politiques, manifestants, responsables religieux et Église : paix, paix, paix, La paix est possible et elle est nécessaire".
Pour mémoire, deux jours à peine après le début du conflit, le cardinal Bo, archevêque de Rangoun (la capitale économique du pays, ndlr), a lancé un vibrant appel à la paix : "La paix est possible. La paix est la seule voie et la démocratie est la lumière de cette voie". Il y a aussi eu les images salissantes de sœur Ann Roza Nu Tawng, s’agenouillant devant les forces de l’ordre afin qu’ils ne tirent pas sur les manifestants.