Le tournage du film de Jean-Jacques Annaud, “Notre-Dame brûle”, vient de commencer ce 9 mars à Bourges (Cher). Il envisage de reconstituer au plus près la véritable histoire de l’incendie de Notre-Dame de Paris, survenu le 15 avril 2019.Jean-Jacques Annaud est l’un des réalisateurs français les plus audacieux. Habitué des prises de risque, il multiplie les genres et les sujets dans une filmographie étonnante de variété, allant du Nom de la rose à L’Ours en passant par L’Amant et Stalingrad. À 77 ans, c’est lui qui semble le plus à même de relever le défi de montrer l’incendie de la cathédrale à l’écran. Trois ans tout juste après le drame, le film “Notre-Dame brûle” sera diffusé dans les salles en avril 2022.
Une reconstitution ambitieuse
Pour réaliser ce film, le cinéaste a enquêté avec sérieux pour savoir qui des pompiers, des ouvriers ou des prêtres avaient l’information la plus juste sur la nuit du drame. Heure par heure, l’équipe technique a ainsi retracer l’avènement de l’incendie tragique jusqu’à l’arrivée d’une petite équipe de quatre pompiers. Plusieurs scènes clefs apparaîtront à l’écran comme l’interruption soudaine de la messe suite au retentissement de l’alarme incendie, le sauvetage de la couronne du Christ ou encore cet instant où le régisseur de Notre-Dame a dû chercher la clef du coffre parmi 700 clefs. Un moment sous haute tension !
Au-delà du film à sensation, le réalisateur cherche également à retranscrire à l’écran l’aspect éminemment spirituel de Notre-Dame.
5% des images proviendront d’images réelles de l’incendie, captées sur smartphone ou caméra, et seront raccordées à des prises de vue cinématographiques. Jean-Jacques Annaud a ainsi sélectionné trois cathédrales, celles de Bourges, Sens et Amiens pour reconstituer les décors de Notre-Dame de Paris. Le long-métrage emprunte ainsi au cinéma sa magnificence et au documentaire son respect du réel.
Un budget à la hauteur de l’âme de Notre-Dame
Commandé par Jérôme Seydoux, du groupe Pathé, le projet bénéficie d’un large budget à la mesure du sujet. Au-delà du film à sensation, le réalisateur cherche également à retranscrire à l’écran l’aspect éminemment spirituel de Notre-Dame. Ce fût d’ailleurs un critère décisif dans le choix des cathédrales, pour lequel il a visité toute la France : la portée spirituelle de leurs enceintes gothiques. Dans celle de Bourges, où l’équipe tourne jusqu’au 18 mars, le cœur du décor est dans la reconstitution de la chapelle des sept douleurs de Notre-Dame de Paris. Actuellement, nous ne connaissons pas les rôles titres du casting. Sans doute parce que la cathédrale doit demeurer le seul personnage principal de l’histoire.