Le carême touche à sa fin.
N’oubliez pas Aleteia dans votre offrande de Carême,
pour que puisse rayonner l’espérance chrétienne !
Soutenez Aleteia !
(avec déduction fiscale)
Voici la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, troisième étape de notre série de portraits spirituels des cathédrales de France inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. La cathédrale de Bourges fut inscrite au patrimoine de l’humanité en 1992, pour son caractère singulier dans l’architecture gothique classique et pour ses dimensions exceptionnelles. Le fait que « par-delà sa beauté architecturale, elle constitue un symbole de la puissance de la religion chrétienne dans la France du Moyen Âge » fut l’un des critères culturels retenu par l’Unesco pour justifier sa valeur universelle exceptionnelle.
Lire aussi :
La cathédrale d’Amiens, un labyrinthe de Miséricorde
La cathédrale de Bourges n’est pas, comme d’autres cathédrales françaises, consacrée à Notre-Dame. Elle porte le vocable de saint Étienne, premier martyr de la Chrétienté, car elle a été construite sur un emplacement qui servait déjà de lieu de culte chrétien à l’époque romaine et qui renfermait une relique de saint Étienne.
Une dimension politique et spirituelle
La construction de la cathédrale gothique de Bourges débute en 1195. Pour saisir sa dimension spirituelle, il faut se replacer dans le contexte géopolitique de la fin du XIIe siècle. Le Berry jouxte l’Aquitaine devenue anglaise en 1152 par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre. Depuis longtemps Bourges était une métropole religieuse et l’archevêque de Bourges portait le titre de primat d’Aquitaine… Il fallait donc une cathédrale portant haut le prestige des rois de France et affirmant la puissance de la religion catholique, face aux régions du Midi tentées par l’hérésie et aux possessions menaçantes des Plantagenêt.