Aux grands maux les grands remèdes. Face à la persistance du Covid-19 et alors le Carême approche à grand pas, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a pris des dispositions particulières pour le mercredi des Cendres qui marque l’entrée en Carême et qui tombe cette année le 17 février. Mesures sanitaires obligent, le prêtre devra "laisser tomber" les cendres sur la tête des fidèles "sans rien dire", a annoncé la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements dans une note diffusée le 12 janvier 2021. Le célébrant prononcera la formule rituelle telle qu’elle se trouve dans le Missel romain une fois pour toute, avant le rite, peut-on encore lire.
Ayant prononcé la prière de bénédiction des cendres et après les avoir aspergées d’eau bénite, le prêtre, s’adressant aux fidèles, déclarera la formule : "Convertissez-vous et croyez à l’Évangile" (Mc 1, 15) ou "Souviens-toi que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière" (Gn 3, 19), précise la note signée par le cardinal Robert Sarah, préfet du Dicastère. Dans le premier cas, le célébrant rappelle qu’avant d’être un temps de privation et de pénitence, le Carême est un temps de préparation, de conversion du cœur. Pour les catholiques, c’est l’occasion de revivre la grâce de leur baptême et d’approfondir le mystère de Pâques. En prononçant la phrase "Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière", le prêtre souligne davantage le sens de la vie : en évoquant notre condition humaine, il invite chacun à remettre Dieu au centre de sa vie. Entre ces deux temps (avant la naissance et après la mort), à chacun de vivre sur terre le mystère de la présence de Dieu.
Le prêtre devra ensuite se laver les mains et mettre un masque pour se protéger le nez et la bouche, puis il imposera les cendres à ceux qui s’approchent de lui ou, si cela est jugé opportun, il s’approchera de ceux qui se tiennent debout à leur place. Que les cendres soient imposées cette année sans contact ne change absolument pas leur signification. Elles demeurent l’un des nombreux symboles bibliques que l’Église reprend dans la liturgie et rappellent aux chrétiens que pour porter du fruit, le Carême mérite d’être vécu dans une dynamique d’effort spirituels et corporels.