Un jeune homme priait dans le temple de Jérusalem lorsqu’il s’entend dire : « Qui enverrai-je ? ». Après un moment de panique face à l’irruption de Dieu dans sa vie, Isaïe retrouve sa paix intérieure et répond : « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6,8).Ce passage du livre d’Isaïe, véritable récit de vocation, manifeste l’actualité et l’urgence de la mission : « Cet appel provient du Cœur de Dieu, de sa miséricorde qui interpelle tant l’Eglise que l’humanité, dans la crise mondiale actuelle », commente le pape François dans son message pour la semaine de prière pour la mission 2020. La situation pandémique d’aujourd’hui est une parabole de vie qui invite tous les chrétiens à redéployer partout les « hôpitaux de campagne ». L’Église en sortie ne se confine pas, mais elle ose se libérer des frontières et des conforts pour prendre soin des faibles et des pauvres atteints de maux plus affligeants et plus dramatiques que la Covid-19.
C’est à ces soins de l’homme et de tout homme que les Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) s’attèlent en travaillant à dynamiser et à promouvoir les initiatives missionnaires dans l’Eglise universelle « afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et que, partout, on lui rende gloire » (2Th 3,1). Dans la mise en œuvre de cette coopération, les OPM, depuis Pie XI en 1926, célèbre chaque année le Dimanche des Missions et la Semaine Missionnaire Mondiale dans l’Eglise universelle.
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Pour cette année, les OPM proposent, sur le site Hozana.org, de « Partir en voyage spirituel avec sept aventuriers qui ont tout quitté pour suivre le Christ et annoncer l’évangile dans le monde. » Les « voyageurs » méditeront sur leur appel à être des disciples-missionnaires. C’est la condition sine qua non pour répondre à la déchristianisation et à son effet d’attiédissement de la foi dans le monde. « Dieu est à l’œuvre en cet âge » et beaucoup d’hommes encore sont à sa quête, parfois sans le savoir, afin de trouver sens et lumière à leur vie. Il ne manque que des témoins et des éveilleurs des cœurs pour l’annoncer.
Avec ces sept aventuriers de Dieu, les chrétiens découvrent des figures de témoins : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins », déclarait Paul VI. Ils sont beaux les pas des aventuriers de la mission qui annoncent le Christ dans les Galilées d’aujourd’hui où les églises sont silencieuses et vides. Pour paraphraser Jacques Brel : « L’aventure de l’évangélisation commence à l’aurore pour guider les chercheurs de Dieu sur le chemin : c’est le trésor que l’on découvre à chaque matin ». Qui voudra de cette précieuse aventure ?
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