À l’occasion de la sortie de la nouvelle encyclique du pape François sur la fraternité humaine, « Fratelli tutti », le Conseil permanent des évêques de France a fait part de ses inquiétudes sur la situation actuelle de la société française.
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Consacrée à la fraternité humaine, “Fratelli tutti“, la nouvelle encyclique du pape François, vient rappeler à chacun que la fraternité “n’est pas seulement un sentiment ou un impératif moral : elle est une attitude globale qui se vit dans tous les domaines de l’existence”, a réagi le Conseil permanent des évêques de France, réuni les 5 et 6 octobre 2020, à l’occasion de la sortie du texte papal. Exigeante, elle “appelle notre monde globalisé à ne pas se limiter à l’horizon des mécanismes économiques ou politiques mais à choisir la fraternité avec les pauvres comme perspective d’une politique et d’une économie qui fassent grandir l’humanité”.
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Une exigence d’autant plus nécessaire aujourd’hui, à l’heure où la société française souffre de tant de maux, au premier rang desquels le séparatisme et la multiplication des actes antireligieux. “La publication de l’encyclique vient à point nommé pour notre pays, au moment où les autorités publiques s’inquiètent de l’action de groupes qui voudraient soustraire certains quartiers de nos villes aux lois qui régissent notre société”, alertent ainsi les évêques.
“Des lieux de culte chrétiens subissent de plus en plus en souvent des dégradations et, parfois même, des profanations. Des mosquées, des synagogues, des cimetières juifs également, nous ne l’oublions pas. Des personnes sont moquées et parfois agressées et même tuées, en raison de leur appartenance religieuse réelle ou supposée”. Des propos qui font certainement référence à l’incendie dans la nuit du samedi au dimanche 4 octobre de l’église de Rillieux-la-Pape (Rhône) mais aussi aux nombreux actes anti-chrétiens et aux profanations régulières de cimetières juifs.
Une fraternité qui doit vécue en vérité, sans naïveté et avec constance.
Alors qu’Emmanuel Macron a présenté les grandes lignes d’un projet de loi sur le séparatisme et la laïcité, les évêques soulignent que “la lutte contre la violence et la surveillance des comportements sont sans doute nécessaires, mais elles resteront insuffisantes et impuissantes, si tous, nous ne travaillons pas à construire des relations de fraternité sans lesquelles la liberté et l’égalité perdent leur sens”. Selon eux, la fraternité peut être plus forte que les menées séparatistes à condition qu’elle soit “vécue en vérité, sans naïveté et avec constance”.