Interrogé cette semaine par « Le Point », l’humoriste Gaspard Proust, dont le seul-en-scène au ton caustique séduit de nombreux spectateurs, s’est confié sur son travail et a également abordé le thème de Dieu.
Inclassable Gaspard Proust… L’humoriste slovéno-suisse au verbe décapant s’est confié à l’hebdomadaire Le Point dans un entretien. Après avoir sabordé tour à tour les Français, le politiquement correct et les faux écolos, l’acteur de 43 ans a répondu à la fameuse question de Jacques Chancel, “Et Dieu dans tout ça ?”.
“Nous vivons sous la doctrine du principe de précaution. Mais on se garde bien de l’appliquer au divin. Certes, on n’arrive pas à prouver que Dieu existe. Mais on n’arrive pas non plus à prouver que Dieu n’existe pas”, a-t-il répondu, avant de poursuivre avec la faconde abrasive qu’on lui connaît et d’invoquer le pari pascalien. “Cependant, par précaution, on l’a trucidé. Pourquoi, par précaution, ne garderait-on pas la porte ouverte ? C’est le pari de Pascal ».
“Tout ce qui élève”
Et il a continué de plus belle. “Quand je suis à Chamonix, quand je regarde autour de moi, je trouve cela très prétentieux qu’un être humain qui voit le monde avec ses pauvres trois dimensions puisse décréter qu’un être qui, par essence, est au-delà de l’entendement humain, qui serait constitué d’une infinité de dimensions, ne pourrait exister. Du reste, si on croit que le mal existe — et il existe —, alors, on ne peut pas ne pas croire au bien”. L’humoriste à l’esprit caustique et à l’exubérance tapageuse qui parle de “dérouiller les spectateurs” a également évoqué “la grâce” du comédien qui rencontre son public à travers son texte. Enfin, au sujet de ses lectures, il a affirmé lire “tout ce qui élève”, citant Pascal, Dostoïevski, Lao-tseu, Soljenitsyne, et… l’Évangile.
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