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La liturgie du Jeudi saint, qui honore l’institution de l’eucharistie, laisse la joie monter au cœur de l’Église. La mélodie revêt à la fois un aspect triomphal allié à une ardeur mystique sans égal.
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Le grégorien de la Semaine sainte est d’une richesse exceptionnelle. Les derniers événements de la vie mortelle de Jésus-Christ se précipitent dès le Jeudi saint et sont les actes d’un drame unique, la Passion, décrite dès l’introït, par la présentation de la Croix. Ce jour célèbre le double anniversaire du sacerdoce catholique et de l’institution de l’Eucharistie, comme le rappelle son nom latin Feria V.a in Cæna Dómini.
La joie monte au cœur de l’Église
Pendant cette messe solennelle, la tristesse semble un instant oubliée. La décoration de l’autel est celle des fêtes. Les vêtements sacerdotaux sont blancs et riches ; on chante le Gloria in excelsis Deo ; il est accompagné de la sonnerie des cloches qui resteront ensuite silencieuses jusqu’au Gloria de la messe du Samedi saint.
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La Sainte Église, malgré son deuil, laisse la joie monter à son cœur en souvenir de l’ineffable bienfait de l’Eucharistie. Le célébrant consacre deux grandes hosties dont l’une est réservée pour la messe dite des Présanctifiés qui a lieu le lendemain Vendredi saint.
Voici la traduction du texte de l’introït, inspiré du verset 14 du chapitre 6 de la lettre de saint Paul aux Galates, y compris celle du verset du psaume :
« Quant à nous, il convient de nous glorifier dans la Croix de Notre-Seigneur Jésus Christ : en qui nous avons été sauvés et délivrés.
« Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse ; qu’il nous fasse luire sur nous son visage et qu’il ait pitié de nous » (Ps 66, 2).
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« Par la douleur à la joie »
Nous prenons toujours autant de plaisir à chanter cet introït de la messe vespérale du Jeudi saint. La mélodie revêt à la fois un aspect triomphal allié à une ardeur mystique sans égal. Nous aimons à soigner le magnifique crescendo de la première phrase culminant sur Dómini nostri et le second de la phrase suivante vers vita. La troisième phrase est plus contemplative.
Cette messe vespérale commence ainsi de façon sublime : « Par la douleur à la joie ! » C’était la devise de Beethoven. C’est celle de tout art vrai ! Le catholicisme nous l’enseigne, l’hymne à la Joie ne peut être, pour l’homme, qu’un hymne à la Rédemption. Nous y parvenons de façon surnaturelle par la prière liturgique, par ce chant grégorien, qui est la prière même de l’Église !
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