Dans un contexte où les demandes d’accompagnement des personnes âgées sont de plus en plus nombreuses, le secteur peine à recruter des candidats, faute d’une rémunération attractive. Par conséquent, une structure d’aide à domicile sur cinq doit refuser des demandes de prises en charge.
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D’ici à 2050, la France comptera près de cinq millions de personnes âgées de plus de 85 ans, contre 1,5 aujourd’hui. Dans cette optique, le gouvernement a lancé une grande consultation “Grand âge et autonomie”, en vue d’une loi prévue fin 2019. L’Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux Domiciles (UNA) a pris part au débat et publié le 15 janvier les résultats d’une enquête conduite auprès de son réseau de structures. Il en ressort qu’en 2018, 10% des demandes formulées n’ont pu être honorées intégralement du fait d’un manque de personnel, de moyens financiers et de soutien des politiques publiques.
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Alors que les demandes d’accompagnement à domicile ne cessent de croître, 45% des structures déclarent ne pas pouvoir prendre en charge l’intégralité des demandes. La raison principale réside dans les difficultés à recruter. 47% des structures ont des postes vacants. Sont mis en cause la faible attractivité des salaires, la difficulté des conditions de travail du fait des horaires décalés, ainsi que le manque de profils adéquats. Ainsi, 19% des postes créés en 2018 sont restés vacants et un patient sur dix n’a pu bénéficier d’une prise en charge intégrale.
Replacer l’humain au centre du dispositif
Selon Guillaume Quercy, président de l’UNA, si “les Français souhaitent très majoritairement rester le plus longtemps possible à leur domicile, les politiques publiques menées depuis plusieurs décennies ne sont pas à la hauteur des besoins.” Il exhorte à “replacer l’humain au centre du dispositif. Les personnes âgées bien sûr, mais aussi les 226.000 professionnels qui s’investissent au quotidien pour nos aînés et vivent paradoxalement souvent au niveau du seuil de pauvreté. ”
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