Pour répondre à l’appel de l’ancien président polonais Lech Walesa, le chanteur mythique des Rolling Stones a adressé son soutien à la Pologne, pour “défendre la liberté”.
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À l’occasion de son concert du 8 juillet dernier au National Stadium de Varsovie, Mick Jagger a réagi à la situation politique du pays. “Je suis trop vieux pour être juge, mais suffisamment jeune pour chanter”, a-t-il ainsi déclaré en polonais pour plaisanter. “Vous savez que nous sommes venus en Pologne il y a longtemps, en 1967”, a poursuivi l’interprète, en anglais cette fois, faisant référence à une date mythique de concert alors que le pays était sous le joug communiste. “J’espère que vous vous en tiendrez à tout ce que vous avez appris depuis lors, Dieu vous bénisse !”, a lancé le leader des Rolling Stones.
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Par ce message, le chanteur faisait référence à la contestation emmenée par l’ancien président polonais, Lech Walesa, envers les réformes judiciaires en cours. L’ancien chef du syndicat Solidarnosc, proche de l’Église catholique, déplore les propositions de lois visant à ce que le Parlement, et le parti majoritaire, ait un pouvoir accru. Il conteste également la mise à la retraite et le remplacement des juges de la Cour Suprême.
“Nous osons demander votre attention”
Celui-ci a adressé la veille du concert, le 7 juillet, un message sur Facebook au célèbre groupe de rock, pour lui demander de s’exprimer en faveur de la liberté :
“Il y a de mauvaises choses qui se passent en Pologne en ce moment. Nous osons demander votre attention en mémoire des gens exceptionnels et courageux qui se sont battus pour la liberté dans le bloc de l’Est. Ils ont beaucoup sacrifié pour la liberté d’expression. Pour la liberté des arts. Ils ont compris que pour la protection des libertés, les tribunaux doivent rester indépendants du gouvernement. (…) Aujourd’hui, les fruits de leur travail sont en péril. Le régime actuel, en violation claire de la Constitution, vire un tiers des juges de la Cour Suprême afin d’y installer à la place des marionnettes. Ceci n’est pas la liberté”, s’est-il expliqué sur la situation, avant de demander précisément : “Beaucoup de gens en Pologne défendent la liberté, mais ils ont besoin de soutien. Si vous pouvez dire ou faire quelque chose en Pologne, cela signifierait vraiment beaucoup pour eux”.