En France, les paris sportifs en ligne séduisent de plus en plus. En 2017, on comptait près de deux millions de joueurs selon l’Arjel (Autorité de régulation des jeux en ligne) et plus de 2,5 milliards d’euros d’enjeux. Avec la Coupe du Monde de football, les opérateurs s’attendent à une explosion de ces deux indicateurs.
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Alors que la France s’apprête à affronter l’Uruguay pour les quarts de final ce vendredi 6 juillet, les conversations n’en finissent plus sur les chances de victoire de l’équipe de France. Un sujet d’autant plus important pour ceux et celles qui ont choisi de parier. Et ils sont nombreux ! Les 48 premiers matchs de phase de groupe ont généré à eux seuls 363 millions d’euros, soit plus de deux fois le montant misé sur la même période lors de l’édition 2014, ont indiqué la Française des Jeux (FDJ) et l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel).
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Si c’est en 2010 que le secteur des paris sportifs a été ouvert à la concurrence, il n’a véritablement décollé que récemment : en 2017, près de deux millions de joueurs (+ 23% en un an) ont ainsi été séduits par cette pratique à laquelle ils ont consacré 2,5 milliards d’euros, détaille l’Arjel. À titre de comparaison, les mises des paris sportifs n’atteignaient que 705 millions d’euros en 2012. Cet engouement va de pair avec une multiplication des acteurs : les 12 sites actifs en paris sportifs agréés par l’Arjel, tels que Bwin, Winamax ou Betclic, captent plus des deux tiers des mises depuis le début de la compétition.
La vertu de tempérance
Se voulant être un opérateur responsable, la FDJ s’appuie sur la médiatisation de la Coupe du Monde pour rappeler que le jeu d’argent des mineurs est interdit par la loi. « Moins de 18 ans, le sport on le vit, le pari on oublie » est la campagne de prévention qu’elle a choisi de diffuser lors de ce tournoi sportif. Plus globalement, la dépendance aux jeux d’argent est une forme d’addiction dite comportementale. Cette notion est établie dès lors que l’activité ne se limite plus au simple plaisir. En France, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) estime à un million le nombre de joueurs « à risque modéré » et à 200.000 les joueurs dits « excessifs ».
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Comme dans de nombreux domaines, l’Église invite à la tempérance. Elle rappelle ainsi que « les jeux de hasard (jeu de cartes, etc.) ou les paris ne sont pas en eux-mêmes contraires à la justice ». Mais « ils deviennent moralement inacceptables lorsqu’ils privent la personne de ce qui lui est nécessaire pour subvenir à ses besoins et à ceux d’autrui. La passion du jeu risque de devenir un asservissement grave. Parier injustement ou tricher dans les jeux constitue une matière grave, à moins que le dommage infligé soit si léger que celui qui le subit ne puisse raisonnablement le considérer comme significatif ».
Les paris au service de la cohésion d’équipe
Mais parier n’est pas nécessairement synonyme d’argent. Que ce soit au sein de leur équipe, de leur entreprise ou avec leurs amis, de nombreux Français ont par exemple choisi de passer, à l’instar de Pronos entre amis, par l’application Mon Petit Prono. Cette dernière permet à l’utilisateur de créer un championnat en ligne et d’y convier ses amis. Chacun fait ses pronostics pour chaque match de la Coupe du monde. En fonction des résultats réels et des cotes des équipes, le joueur obtient un nombre de points par match. Le vainqueur est celui qui, à l’issue de la compétition, obtient le score le plus élevé.
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Ici, à la différence des sites de paris sportifs habituels, il n’y a pas d’argent en jeu. « Je ne suis absolument pas fan de foot mais j’aimais bien l’idée de m’associer à cet événement sportif, explique Christelle, consultante dans la banque. Avec mon équipe nous avons donc lancé un petit concours. C’est un moyen comme un autre de renforcer la cohésion d’équipe de manière ludique ! »