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En France, 26% des jeunes adultes se déclarent chrétiens

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Corinne SIMON I CIRIC

Agnès Pinard Legry - publié le 21/03/18

Alors que quelques 300 jeunes sont actuellement rassemblés à Rome dans le cadre du pré-synode, l’Institut Catholique de Paris et St Mary’s University publient un rapport sur les jeunes adultes et la religion en Europe.

« L’Église s’instruit au contact des faits […]. La vérité reste la même, mais elle est saisie d’une manière nouvelle, et sans doute plus authentique, quand on a davantage connu les hommes et le monde tels qu’ils sont », a écrit le théologien et cardinal Yves Congar. Alors que le Pape accueille à Rome, jusqu’au 24 mars, 300 jeunes venus du monde entier pour un « pré-synode » en amont du synode d’octobre 2018 sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel », l’Église a besoin de faits. Dans ce cadre-là, l’Institut catholique de Paris et St Mary’s University viennent de publier un rapport sur les jeunes adultes et la religion en Europe.


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En France, 26 % des jeunes adultes (16-29 ans) s’identifient comme chrétiens, détaille l’étude. « À la lecture du rapport, certains vont lire ce chiffre et le trouver très faible. Pourtant, c’est tout le contraire : nous sommes dans une configuration nouvelle, on ne peut désormais plus dire qu’il y a « de moins en moins de jeunes catholiques ». Ces 26% de jeunes adultes forment un noyau dur au sein de l’Église, ils sont engagés et prennent au sérieux leur rapport à la foi et à l’Église », détaille François Moog, professeur à l’Institut Catholique de Paris. Sur ces 26%, 7% participent à une messe hebdomadaire. « Ce noyau, s’il est solide, n’est pas homogène. Il est constitué de personnes qui ont grandi dans la foi au sein de leur famille mais aussi de jeunes qui ont découvert la foi dans d’autres structures, qui ont beaucoup cherché pour finalement trouver des réponses dans l’Église ». Un autre enseignement de cette étude est le faible taux de désaffiliation (20%), c’est-à-dire de jeunes adultes qui ont découvert la foi mais qui l’ont progressivement abandonnée.


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Plus globalement, 64% des jeunes adultes français se déclarent sans appartenance religieuse. « Il ne s’agit pas d’une déchristianisation mais d’une désaffection des jeunes pour le religieux », nuance le professeur. « Elle peut s’expliquer de deux manières. La première : l’Église catholique n’a pas su leur parler. Quand elle annonce l’Évangile, elle n’a pas été capable de leur donner une réponse aux questions « Comment vivre ? », « Comment l’Évangile va-t-il me permettre de relever les défis que je rencontre dans ma vie ? ». Elle s’est adressée aux jeunes générations comme elle l’avait fait avec les générations précédentes, sans s’adapter ».

L’autre explication se trouve, toujours selon François Moog, du côté des sociétés au sein desquelles évoluent les jeunes adultes qui sont, par définition, plurielles. « Ils fabriquent leur propre recette et sont capables d’aller piocher dans l’Évangile tout autant que dans un livre de Paulo Coehlo », explique-t-il. Attention, « cela ne veut pas dire que le religieux ne les intéresse pas mais il ne les intéresse plus dans sa forme institutionnelle. Ils réinventent désormais eux-mêmes leur rapport au religieux en dehors de l’institution ».


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Quels enseignements l’Église catholique doit-elle en tirer ? « C’est tout l’enjeu du pré-synode qui se déroule actuellement et du synode d’octobre qui aura comme thème “les jeunes, la foi et le discernement vocationnel”. L’objectif n’est pas de faire en sorte que l’Église réponde mieux aux jeunes mais de faire en sorte que ces derniers deviennent pleinement acteurs de l’Église. Ils ne doivent plus être “l’objet” mais “le sujet”. La question est de savoir comment leur laisser pleinement leur place dans le monde afin qu’ils puissent porter au mieux le message de l’Évangile. En disant que les jeunes sont l’avenir, il ne faudrait pas s’interdire de penser qu’ils en sont aussi le présent… ».

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Synode
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