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Des boîtes de nuit au couvent, le parcours singulier de sœur Manuel Vargiu

SISTER MANUELA VARGIU
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Gelsomino Del Guercio - publié le 27/10/17
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Elle étudiait médecine et avait un petit ami. Ses parents lui souhaitaient un autre avenir. Mais Jésus la voulait et la suivait depuis son enfance.

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L’histoire de sœur Manuela Vargiu, une jolie fille de Sardaigne (Sassari) est une parabole pleine de hauts et de bas qui finit bien. Son adolescence et sa jeunesse ont été tourmenté car elle alternait des moments de claire vocation et d’autres de refus devant l’appel. Jusqu’à ce qu’elle se retrouve devant la grotte de Lourdes. C’est là, que sans aucune hésitation, elle a accepté la volonté de Dieu.

Les premiers frémissements de sa vocation remontent à son enfance. À l’époque, elle rêve de participer au festival de chant international pour les enfants — lo Zecchino d’oro — organisé chaque année en Italie. “J’ai demandé à Jésus, devant le tabernacle, de pouvoir chanter dans ce programme tant prisé par les enfants. Mais je lui ai dit aussi que si cela n’était pas possible, il devait faire en sorte que je chante pour lui. Une semaine plus tard, j’ai rencontré des enfants de l’oratoire en train de monter une chorale, et je me suis unie à eux. Jésus avait entendu ma prière” (TV2000, avril 2013).



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Un pied à la paroisse, un pied dehors…

Manuela est une adolescente qui a grandi près de la paroisse mais sans fréquenter de groupes catholiques. Plus grande, elle commence à diriger la chorale des enfants et s’occupe de l’animation liturgique. “Tout ce qui était musique m’attirait et m’aidait à louer le Seigneur”, dit-elle. La jeune fille a une vie comme toutes les autres jeunes filles. Elle a beaucoup d’amis qui ne sont pas de la paroisse et sort avec eux durant les fins de semaine, passant d’un local à l’autre. “Je vivais ma foi mais sans qu’elle me mettre trop en cause. Je me cachais derrière l’image d’une brave fille sans en demander plus au Seigneur”.

Mais Manuela vit un conflit intérieur : par moment elle se sent poussée vers Jésus, d’autres fois au contraire elle s’en éloigne comme si elle le craignait. Après une retraite spirituelle avec la paroisse, elle sent le Seigneur proche d’elle, mais pas au point de surmonter ses doutes. Et puis il y a l’école, qu’elle doit finir avant de faire un quelconque choix. En attendant, comme chez toutes les adolescentes, elle rencontre son premier amour, Marco, mais son histoire avec lui ne la satisfait pas. Après son bac, elle s’inscrit en médecine, dans l’idée un jour de travailler pour “Médecins sans frontières”. Sauf qu’elle abandonne ses études à la veille de ses examens et quitte son fiancé.



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L’appel après une nuit en discothèque

Dans l’incertitude la plus totale, Manuela fait un choix radical. Elle décide de tout laisser tomber et passe tout un été à errer le long des cotes sardes a écumer les boîtes de nuits. “Le vacarme du monde” était pour moi une manière de me cacher car habituellement le Seigneur choisit de parler dans le silence. Alors je choisissais le bruit pour ne pas l’entendre mais aussi pour le défier. En fait c’est ça, je lui lançais un défi. C’est comme si je lui disais : “Seigneur vient me chercher dans ce vacarme si tu es vraiment là ». En réalité le Seigneur m’a cherché mais de manière discrète, me laissant à ma liberté. C’était très beau !”.

Après une énième nuit a errer, la jeune “noctambule” commence à éprouver un sentiment de vide. Alors elle décide d’aller à l’église et demande au Seigneur si elle peut recommencer à marcher avec Lui. “Mais je ne voulais pas qu’il me fasse une proposition indécente. C’est-à-dire, je ne voulais pas une vie de consécration totale”. Son directeur spirituel est là pour la soutenir, alors que sa famille reste préoccupée face à ses changements d’humeur.



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Le voyage à Lourdes

Un jour — nous sommes en 1999 — la paroisse lui demande d’offrir un témoignage de foi durant un événement organisé au Palais des sports. Manuela accepte mais chante également une chanson. Dans la foule est présent également le secrétaire général de l’Unitalsi, l’organisation italienne qui s’occupe du transport des malades à Lourdes. Il est frappé par ses paroles et par sa jolie voix. Il lui demande alors de participer à un de ses voyages au sanctuaire français et de témoigner à nouveau. Elle accepte.

Elle se souvient, juste avant la proposition, avoir prié la Sainte Vierge et lui avoir demandé de mettre une main sur sa tête et de l’amener à Lourdes, de lui indiquer le chemin. “Elle exauça mon vœu et je fus appelée par l’Unitalsi pour aller témoigner à Lourdes et pour chanter, ma grande passion”. Elle demande alors de pouvoir partir avec les volontaires et de les aider à s’occuper des malades. Sur place, pendant la journée consacrée à la célébration pénitentielle, Manuela éprouve un grand besoin de se confesser. Mais elle ne peut pas, trop occupée avec les malades. Le soir, quand tout est fini elle demande à un évêque s’il peut la confesser le lendemain, vu l’heure tardive. Mais lui, paternellement, se montre disponible et ils partent ensemble vers la grotte, se lançant dans une conversation qui dura une heure et demie avant de la confesser.



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La décision finale

Cette confession provoque un déclic chez la jeune femme. À travers la paternité de cet évêque est passée toute la paternité de Dieu — dit-elle — avec le soutien de Marie qui a intercédé en sa faveur, comme une mère avec ses enfants. “La grâce du sacrement de la confession avait dissout la paralysie de mon cœur et, dès cet instant, je sentis en moi le fort désir de ne plus attendre et de me jeter, non pas dans l’obscurité, mais dans les bras de Dieu, dans ses mains qui — maintenant j’en étais sûre — m’auraient toujours accompagnée”. (www.cristianitoday.it, 2014).

Le 2 septembre de cette année-là, Manuela a intégré la communauté religieuse des Filles de Jésus Crucifié à Tempio Pausania (Sardaigne).  Sur le moment, ses parents ont beaucoup souffert de sa décision mais, leur cœur a été frappé lui aussi de la grâce du Seigneur et, le jour de sa consécration, son père lui a dit : “Je suis heureux si c’est ce que tu veux et que ça te rend heureuse”. L’histoire de sœur Manuela pouvait commencer !

Article traduit de l’italien par Isabelle Cousturié.



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