Paris : 1.300 jeunes vont chanter d’un seul cœur à la gloire de Dieu

Ils seront près de 1.300 à se retrouver pour mettre le chant liturgique au service de la mission. Du 29 au 30 mars, pour sa septième édition, Ecclesia Cantic fait son grand retour à Paris. Comme chaque année depuis 2016, cet évènement rassemble jeunes pros et étudiants âgés de 18 à 35 ans désireux de se former en chant polyphonique et de mettre leurs compétences au service de leur paroisse. Cette année, l'édition aura pour thème l'Eucharistie, "source et sommet de la vie chrétienne", explique à Aleteia le fondateur et président d'Ecclesia Cantic Sébastien Barasinski. Elle se déroulera en grande partie entre l'église Saint-Sulpice et Notre-Dame de Paris, à l'initiative de Mgr Ulrich qui a souhaité associer Ecclesia Cantic à la réouverture de la cathédrale.

C'est donc sous les voûtes de Notre-Dame resplendissante que s'ouvrira, par une messe présidée par l'archevêque, le week-end d'Ecclesia. "J'ai hâte !" s'exclame Jeanne à cette idée. Cette étudiante de 21 ans en lettres modernes participe pour la première fois à Ecclesia Cantic et ne cache pas son excitation. "Je pense que ce genre d'évènement permet vraiment de montrer à quel point le chant est un élément à part de la liturgie", confie-t-elle, "ce n'est pas là pour décorer, c'est une manière à part de prier". La jeune femme en sait quelque chose : c'est aux JMJ de Lisbonne qu'elle découvre la puissance du chant polyphonique. "J'ai découvert à quel point c'était essentiel à ma vie spirituelle et c'est devenu une passion", confie-t-elle.

La messe d'ouverture sera précédée d'une procession depuis l'église Saint-Sulpice. "C'est une nouveauté", précise Sébastien Barasinski, "l'idée était d'ajouter cette procession à la dimension missionnaire que porte Ecclesia Cantic, cela nous donnera aussi une belle visibilité et nous espérons attirer ainsi l'attention des gens pour les mener à notre grand concert de dimanche".

Ce concert, gratuit et ouvert à tous, aura lieu dimanche en l'église Saint-Sulpice. Une quinzaine de chants du répertoire sacré, ainsi que des compositions commandées spécialement pour l'occasion résonneront dans l'église comme un Ave verum de Thomas Ospital, organiste titulaire de l'église Saint-Eustache à Paris depuis 2015. Les chanteurs seront divisés en trois groupes de 400 personnes et travailleront quatre à cinq chants qu'ils interpréteront tour à tour avant d'interpréter tous ensemble l'hymne d'Ecclesia Cantic.

Autre nouveauté, celle de l'animation des messes dominicales dans les diocèses de Paris, de Nanterre et de Saint-Denis. Quarante messes au total seront animées par Ecclesia Cantic dimanche 30 mars dont une à Notre-Dame du Perpétuel Secours (XIe), une à Saint-Augustin (VIIIe), une à Sainte Marthe des Quatre-Chemins à Pantin (Seine-Saint-Denis) et enfin une à Saint-Pierre de Charenton (Val-de-Marne)... Tout le week-end, des "masterclasses" sont organisées avec des thématiques différentes pour permettre aux participants d'améliorer leurs compétences en chant et de les mettre au service de leurs paroisses et diocèses. "Je suis déjà sûre et certaine que tout ce que j'aurai appris ce week-end va me servir ensuite et va me permettre de perfectionner ma technique", se réjouit ainsi Jeanne, qui a monté une petite chorale de huit personnes dans son village normand.

Et si la rigueur de l'apprentissage est bien évidemment de mise, "c'est aussi un moment de rencontre, d'échange", rappelle Sébastien Barasinski. "C'est un moment spirituel fort", confie Jean-Étienne, trentenaire membre du petit chœur de Saint-Sulpice. Revenu à la foi après "une période athée", le jeune homme qui sort tout juste d'études de philosophie et d'histoire de l'art recherche un emploi dans le monde du cinéma. Ce rassemblement est avant tout pour lui un moyen de partager sa foi avec d'autres jeunes catholiques : "J'ai beaucoup d'amis qui ne sont pas croyants. Le fait de m'engager dans la chorale et de venir à Ecclesia Cantic, c'est aussi un bon moyen d'éviter une pratique de la foi solitaire."