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On les connaît sous le nom des "veilleurs." À Marseille, une quarantaine de jeunes bénévoles, étudiants et professionnels de 18 à 35 ans, se rendent au chevet des personnes malades dans deux unités de soins palliatifs de la clinique Sainte-Élisabeth. Créé il y a trois ans à l'initiative d’une infirmière, le groupe a commencé avec huit bénévoles. Cette année, ils sont quarante, et tous s’engagent à visiter et se rendre présents auprès des personnes hospitalisées dans ces unités.
Réparti par binôme, chaque bénévole donne une heure de son temps tous les quinze jours, généralement en soirée, pour être au chevet des personnes malades. "Cette présence apportée par les Veilleurs permet de soulager les soignantes de nuit au moment où elles doivent assurer la relève de jour", explique à Aleteia Aude le Corroler, psychologue et membre de l’équipe des coordinatrices du projet des veilleurs, composée aussi d’un médecin et d’une infirmière. Pendant ce temps, les veilleurs effectuent les visites auprès des patients.
Le respect de la dignité du patient
Il y a aujourd’hui suffisamment de bénévoles pour assurer du lundi au vendredi la présence d’un binôme durant l’heure de la relève. Chaque membre d’un binôme veille sur un des deux services des unités de soins palliatifs de la clinique. Et quand la sonnette sonne, l’un ou l’autre se charge de répondre aux appels des patients quand le deuxième va à leur rencontre en les rassurant.
Les veilleurs appellent systématiquement les personnes qu’ils visitent par leur prénom. Et le temps qu’ils passent auprès d’eux est employé à discuter si elles le souhaitent, en les accueillant tels qu’ils sont, dans leur histoire et leur fragilité. Les veilleurs ne viennent pas pour écouter seulement ce qui ne va pas. Non, ils viennent aussi rencontrer quelqu’un. Écoute, bienveillance et douceur, voilà les maîtres-mots des veilleurs, bien conscient d’exercer une mission dans un environnement où l’angoisse de la mort règne bien souvent. Cette présence marque à l’évidence ces patients, presque étonnés par la présence de jeunes auprès d’eux : "Un jour, l’un d’entre eux m’a dit, mais vous devriez vous amuser à votre âge !", sourit Éléonore.

Voir les soins palliatifs autrement
Cette belle initiative témoigne de l'importance de la présence humaine auprès des personnes malades : "Des patients ont tissé des liens avec les veilleurs, chacun d’eux fait du bien à l’autre", atteste la psychologue Aude Le Corroller. Les jeunes bénévoles "se rendent compte que les unités de soins palliatifs sont des endroits où la vie existe", ajoute-t-elle.
La clinique Sainte-Élisabeth, en plus des soins physiques, assure des soins psychologiques, et montre aux patients qu’ils ne sont pas un poids, mais qu’ils ont tout simplement besoin d’une présence humaine qui leur redonne une dignité. Une belle initiative qui mérite d’être entendue alors que doit être examiné à l’Assemblée nationale d’ici à fin mai un texte sur la fin de vie.
Pratique
Clinique Sainte-Élisabeth, 13004 Marseille
Visites auprès des patients du lundi au vendredi de 18h30 à 20h
De octobre à mi juin hors vacances scolaires