Campagne de soutien 2025
Ce contenu est gratuit, comme le sont tous nos articles.
Soutenez-nous par un don déductible de l'impôt sur le revenu et permettez-nous de continuer à toucher des millions de lecteurs.
« Le juste marche droit : heureux ses enfants après lui ! » (Pr 20, 7) Soyons clairs, il y a de la joie et du bonheur à avoir des enfants, avant de penser au bonheur des enfants eux-mêmes, et ce quand nous les élevons dans les « voies du Seigneur », celles d’une vie normale suivant notre vocation éternelle. « Tu garderas les décrets et les commandements du Seigneur que je te donne aujourd’hui, afin d’avoir, toi et tes fils, bonheur et longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu, tous les jours. » (Dt 4, 40). Il y a donc du bonheur échangé entre parents et enfants pour cette terre et tous les jours. Joie dans ses enfants, quand on en a, car notre instinct de parents est satisfait au plus haut point. Avoir des enfants reste le but de tant de gens pour se perpétuer parfois, pour vivre souvent la joie de donner la vie comme Dieu, en tant que cocréateurs. Joie aussi de les « élever » vers leur devenir, de leur partager la foi, de la transmettre. C’est si dur aujourd’hui, que c’est une vraie souffrance de les savoir loin du Seigneur.
Mais il est un autre bonheur qui nous réjouit, c’est le bonheur des enfants eux-mêmes d’être enfants, élevés dans un cadre de justice et de bienveillance. Au point que Jésus précise qu’il faut être comme eux pour prétendre au bonheur du ciel. « Laissez les petits enfants venir à moi…car le Royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent » (Lc 18, 16). L’enfant est le seul état de notre vie, après la mort, qui nous reste dans le Royaume. Voilà pourquoi Jésus parle de renaître à Nicodème (Jn 3, 3), non pas en cultivant l’infantilisme, le retour en arrière, mais l’esprit d’enfance, celui qui a fait de Thérèse de l’Enfant-Jésus un docteur pour sa petite voie de l’enfance si bien comprise. L’enfant porte l’idée de l’innocence à retrouver, de la dépendance dans la confiance, qui s’oppose au culte du moi. Se préparer au Royaume c’est redevenir enfant, aller vers son enfance éternelle, retomber en enfance comme on le dit des vieillards en fin de vie. Le rire des enfants et leurs jeux sont si spontanés qu’ils viennent certainement d’ailleurs, évoquant la merveilleuse enfance de Dieu parmi nous. « Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé » (Lc 7, 32). Le bonheur des enfants est dans cette analogie de la flûte et de la danse.

