separateurCreated with Sketch.

“Nuit de terreur” pour les clarisses au Nicaragua

Clarisses au Nicaragua.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
La rédaction d'Aleteia - publié le 30/01/25
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Les clarisses des couvents de Managua et Chinandega, au Nicaragua, ont été brutalement expulsées de leurs monastères dans la nuit du 28 janvier, sans que l'on sache où elles se trouvent depuis. Cette expulsion s'inscrit dans une longue dérive du régime Ortega qui accentue chaque jour la répression contre les chrétiens.

Les jésuites, les franciscains, les dominicaines, les missionnaires de la Charité… Et maintenant les clarisses. Une trentaine de religieuses cloîtrées, appartenant à l'Ordre de sainte Claire, ont dû quitter leurs monastères de Managua et de Chinandega dans la nuit du 28 janvier, sur ordre du gouvernement Ortega. Cette nouvelle expulsion, qui frappe par sa brutalité et sa soudaineté, s'inscrit dans un contexte d'intensification des persécutions du régime nicaraguayen à l'égard des chrétiens.

Les religieuses ont pu emporter avec elles quelques affaires. L'avocate et défenseur des droits de l'Homme Patricia Molina a dénoncé cette situation sur les réseaux sociaux en la qualifiant de véritable "Nuit de terreur" pour les religieuses. "La plupart des religieuses sont nicaraguayennes. On ne sait pas où elles se trouvent", a-t-elle alerté. La personnalité juridique de cette congrégation avait été arbitrairement annulée en mai 2023, comme beaucoup d'autres communautés religieuses, associations ou universités chrétiennes. Parmi les raisons régulièrement invoquées par la dictature pour justifier la suppression de ces organisations, le soi-disant défaut de publication leurs états financiers ou de leurs conseils d'administration. Dans le cas des clarisses, le régime d’Ortega avait affirmé qu'il s'agissait d'une "dissolution volontaire".

Expulsions, arrestations arbitraires et détentions

Au pouvoir depuis 2007, Daniel Ortega a été réélu en 2021 après un scrutin extrêmement controversé. L'Église catholique est considérée par le gouvernement comme un soutien majeur à l’opposition après avoir appelé à la cessation des violences et abrité des manifestants dans les églises. Les catholiques sont depuis visés par des actes d'intimidation toujours plus nombreux. Parmi eux, des arrestations arbitraires, interdiction de diffusion des médias catholiques, surveillance des prêtres, interdictions ou restrictions des manifestations de foi (processions), ou encore expulsions à tour de bras de congrégations religieuses, de prêtres ou d'évêques : les chrétiens semblent de plus en plus étouffés par une oppression grandissante qui s'exerce en toute impunité.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)