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Les missionnaires de la Charité expulsées du Nicaragua

MISIONERAS
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Valentine Leroy - publié le 07/07/22
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Les sœurs de Mère Teresa ont été expulsées mercredi 6 juillet du Nicaragua. Le Parlement a jugé leurs activités illégales, comme des centaines d’autres ONG présentes dans le pays. Cette décision vient s’ajouter aux nombreuses persécutions menées par le gouvernement de Daniel Ortega contre l’Église catholique dans le pays.

Les missionnaires de la Charité, ordre fondé par Mère Teresa en 1950, ont été contraintes mercredi 6 juillet par le gouvernement du Nicaragua de quitter le pays où elles accueillaient les plus pauvres. Le Parlement a en effet jugé leurs activités "illégales" et reproche à la congrégation, comme à des centaines d’ONG, de ne pas communiquer leurs revenus financiers et la source de leurs dons. D’autre part, le ministère de l’Intérieur n’avait pas accrédité leurs activités sociales. Les religieuses seraient sorties du pays par la frontière terrestre avec le Costa Rica. 

Déjà en mars, le nonce apostolique, Mgr Sommertag, avait été expulsé du pays, suscitant l’incompréhension du Saint-Siège : «Une telle mesure apparaît incompréhensible, souligne le communiqué du Saint-Siège, car au cours de sa mission, Mgr Sommertag a travaillé avec un profond dévouement pour le bien de l'Église et du peuple nicaraguayen, en particulier des plus vulnérables, cherchant toujours à favoriser de bonnes relations entre le Siège apostolique et les autorités nicaraguayennes».

Des tensions avec l’Église

Cette suite de décisions unilatérales intervient alors que les relations entre le gouvernement nicaguais et l’Église sont tendues depuis que des paroisses ont accueilli en 2018 des manifestants fuyant la répression. Les mouvements sociaux avaient été réprimés dans le sang faisant 55 morts, 2.000 blessés, un demi-millier de prisonniers et des dizaines de milliers d'exilés, selon des organisations de défense des droits humains. Le président Daniel Ortega avait alors tenu l'Église pour complice de ces mouvements sociaux qualifiés de coup d’État. Ainsi, celui-là même qui avait accueilli Mère Teresa de Calcutta dans les années 1980 pousse désormais les petites sœurs de la Charité à l’exil.

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