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Que d’émotions autour de la réouverture de Notre-Dame ! Nous partageons une vraie joie qui rassemble. Joie après ce terrible effroi d’avril 2019, joie après la consternation mondiale, joie partagée avec les reconstructeurs, les architectes, artisans verriers, charpentiers, sculpteurs…, donateurs et tous ceux qui ont participé à cette renaissance pour l’Église de Paris, de France et d’ailleurs. Nous allons partager cette joie dès le 8 décembre et dans les jours et mois à venir en nous rendant en pèlerinage sous les voûtes de la cathédrale-mère. Beaucoup a été dit, commenté et je ne veux pas en ajouter si ce n’est juste évoquer le peuple des temps passés et celui des siècles à venir.
Combien de priants anonymes
Combien de nos ancêtres se sont recueillis sous les voûtes de Notre-Dame depuis le XIIe siècle ? Anonymes, ils étaient manants ou bourgeois, guerriers et magistrats, le peuple de Paris et les visiteurs des campagnes. Ils ont prié et confié leurs douleurs et leurs joies à la Vierge Marie dans ce lieu qui cumule des milliers, des millions d’Ave et de Pater, des flots de larmes réparatrices et des montagnes d’actions de grâces.
Notre-Dame de Paris lance un défi au temps.
La cathédrale a vécu des heures sombres, profanations, apostats, cérémonies plus ou moins païennes et incendie… mais il y a toujours eu un clerc ou un laïc pour prier dans l’ombre d’une chapelle et demander pardon au Christ et à sa Mère. La cathédrale a eu d’autres renaissances comme celle que nous vivons pour remettre l’image de notre Mère du ciel au cœur des cérémonies, Elle veille pour toujours sur notre humanité.
Les maillons d’une chaîne sans fin
Appelons ce peuple de Dieu, nos ancêtres qui forment depuis des siècles la communion des saints pour que cette lumière nouvelle issue de la foi d’hier éclaire Notre-Dame de Paris, diffuse largement sur les chrétiens, les visiteurs, les curieux. Il y aura d’autres Claudel, discrets, humbles et fous de bonheurs de ces conversions magnifiques en ce lieu de grande foi. Les célébrations de l’Immaculée Conception et celles qui suivront seront observées du haut des cieux par les saints qui prient pour que nous devenions saints à notre tour. Comme c’est émouvant de sentir le souffle de l’amour du Christ incarné par les fidèles des temps anciens et porté par l’Esprit !
Cet élan nouveau de la cathédrale va porter du fruit dans une Église universelle et de tous les temps. Regardons-nous, hommes et femmes du XXIe siècle qui avons la joie de vivre un événement planétaire évangélisateur : qui sommes-nous ? Nous sommes des maillons de cette chaîne sans fin. D’autres après nous viendront se recueillir en ces mêmes lieux, nos enfants, nos petits-enfants et leurs descendants. Ils n’auront pas conscience de la vie de leurs aïeux que nous sommes, ils auront en héritage ce que nous pouvons leur laisser de plus beau, notre foi comme nous même nous l’avons hérités de nos ancêtres.
Un édifice de foi
Notre-Dame de Paris lance un défi au temps. Ce bâtiment n’est qu’un édifice de pierre et de bois et donc périssable comme Jésus le dit du Temple : "Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit" (Lc 21-5). Mais il est indestructible parce que c’est un édifice de foi qui donne une dimension qui dépasse nos vies, nos soucis et nos joies pour nous introduire dans l’immense permanence de l’Église dans le temps. "Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu, Celui qui est, qui était et qui vient, le Souverain de l’univers" (Ap 1-8). L’évocation et le souffle de la prière de ceux qui nous ont précédés sous les voûtes de Notre-Dame et la certitude de la prière des générations à venir sont pour nous, pèlerins du XXIe siècle, des joies et un avant-goût de l’éternité.