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Fin de vie : Michel Barnier persiste et signe

Michel Barnier, 2022.

Florian Dunoguiez - publié le 04/10/24
"Je reprendrai le projet là où il s’est arrêté." Le Premier ministre Michel Barnier s’est dit favorable lors de son passage le 3 octobre sur le plateau de l’émission “ l’Évènement” à reprendre le projet de loi sur la fin de vie "là où il a été interrompu".

Michel Barnier persiste et signe sur la fin de vie. Le Premier ministre a annoncé ce jeudi 3 octobre sur le plateau de l’émission de France 2 “l’Évènement” être favorable à la reprise du projet de loi sur la fin de vie "là où il a été interrompu". Lors de son discours de politique générale du 1er octobre, le Premier ministre avait déjà annoncé vouloir "reprendre le dialogue" en début d’année prochaine avec le Sénat, les soignants et les associations, tout en insistant sur le développement des soins palliatifs qu’il voulait renforcer dès 2025. Mais il n’avait alors pas apporté plus de précisions sur sa décision. 

C’est désormais chose faite. Michel Barnier souhaite reprendre le projet de loi en assurant vouloir "gagner du temps et faire les choses sérieusement avec gravité, et en prenant le temps d’écouter les soignants sur une question qui touche à la conscience". Le Premier ministre a par ailleurs indiqué qu’il n’était pas en accord avec tous les amendements déposés, sans en dire plus. 

Pour mémoire, le projet de loi discuté avant la dissolution de l’Assemblée nationale début juin mélange développement des soins palliatifs et “aide active à mourir” dans le même texte, en prévoyant notamment la légalisation en France de l’euthanasie et du suicide assisté sous conditions. Reste à savoir si les avis divergents seront entendus sur un sujet qui ne cesse de poser question et d’attirer les réactions. Les récents propos de Michel Barnier n’ont d’ailleurs pas manqué de faire réagir. "Alors que le pays traverse une grave crise institutionnelle et budgétaire, mais aussi sanitaire, il y aurait une forme d’indécence à vouloir légaliser, comme si c’était l’urgence, le suicide assisté et l’euthanasie", a ainsi dénoncé Alliance Vita. Et l’association de reprendre : "Le projet de loi fin de vie de fraternité doit prioriser des moyens ambitieux pour garantir l’accès aux soins palliatifs à tous ceux qui en ont besoin, partout sur le territoire. La priorité c’est aussi de régler les multiples crises qui fragilisent le système de santé : crise de l’hôpital public et des EHPAD, déserts médicaux, difficultés d’accès aux soins."

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