Sur place, en ligne ou spirituellement, comment s’associer à la visite du Pape en Belgique ?

"Le pape François sera à Bruxelles à la fin du mois ? Je ne savais pas !", s’exclame Hélène. Si cette Parisienne a bien suivi que le pontife argentin ne viendra pas à Paris, elle n’était pas au courant de sa venue au cœur de l’Europe. Et pourtant, après son voyage en Asie et Océanie début septembre, le pape François a prévu de se rendre au Luxembourg et en Belgique du 26 au 29 septembre. Un voyage motivé par le 600e anniversaire de l’Université catholique de Louvain. Le 26 septembre, le pape François fera d’abord une courte étape à Luxembourg. La dernière visite d'un Pape au Luxembourg remonte à mai 1985. La nouvelle venue papale est donc très attendue. 

Après une audience prévue au Palais grand-ducal le matin et une rencontre avec les autorités nationales et la société civile au Cercle Cité, le pape François déambulera dans sa papamobile à travers le centre de la Ville de Luxembourg entre 12h45 et 13h15. Il sera possible de suivre son parcours depuis deux écrans géants installés place de Paris et au parc Kinnekswiss. Il se rendra ensuite à la Cathédrale Notre-Dame de Luxembourg pour une rencontre avec la communauté du Grand-Duché. Les deux points forts de cette rencontre seront le discours du Saint-Père et l’ouverture du 400e anniversaire du pèlerinage à la Consolatrice des Affligés.

Le jeudi soir, il atterrira à la base aérienne Melsbroek, près de Bruxelles. Il sera accueilli officiellement par le roi Philippe et la reine Mathilde, les évêques belges, les recteurs de l'Université catholique de Louvain (UC Louvain) et de la Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven) ainsi que d'autres personnalités du monde ecclésiastique et civil. Pour la Belgique, il s’agit d’une visite très importante puisque la dernière venue d’un pape dans le Royaume remonte à celle de Jean Paul II en 1995. 

Le 27 septembre, le Pape s’adressera à la Nation dans la Grande Galerie, en présence de représentants des corps constitués de l’Église catholique et des autres cultes reconnus en Belgique, de la société civile et du corps diplomatique. Dans l'après-midi, il se rendra dans le "Promotiezaal" de la KULeuven, où il s'y entretiendra avec les professeurs et les étudiants, avec une attention particulière pour l'engagement de l'université d'inspiration chrétienne envers les plus vulnérables de notre société. L’accueil des réfugiés, en particulier, sera au cœur de la rencontre. Il sera d'ailleurs possible de le saluer à partir de 17h30 aux abords de l'église Sint-Pieter et devant l'hôtel de ville de Louvain.

Le samedi matin, le pape François s'entretiendra avec les évêques, les prêtres, les diacres, les personnes consacrées, les séminaristes et les acteurs pastoraux dans la Basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg. Celles et ceux qui voudront saluer le pontife, pourront le faire dès 9h45
autour de la basilique. Une inscription individuelle préalable est toutefois requise.

Et dans l'après-midi, François échangera avec les étudiants et les professeurs de l'Aula Magna de l'UCLouvain autour du thème du changement climatique dans toutes ses dimensions (sociale et humaine comprises). Une rencontre privée avec des membres de la compagnie de Jésus est prévue également au Collège Saint Michel. Lors de sa visite, le pape François rencontrera aussi des victimes d'abus sexuels.

Le point culminant de la visite sera sans conteste l'Eucharistie présidée par le pape François au stade Roi Baudouin, à 10 heures. Comme à Marseille en septembre 2023, les 35.000 places pour la messe avec le Pape sont parties rapidement à tel point que les organisateurs ont dû ajouter 2.500 de plus pour les jeunes le long de la piste du stade et des écrans additionnels pour les places avec moindre visibilité vers l’autel. La Famille royale participera aussi à cette célébration eucharistique au cours de laquelle, François béatifiera également la carmélite Anne de Jésus, décédée à Bruxelles.

Selon les organisateurs de l’événement, quelques centaines de Français feront aussi le déplacement. C’est le cas du diocèse de Lille. "Nous avons pu obtenir 70 places pour tout le diocèse. Un bus partira le matin vers la Belgique", explique à Aleteia la responsable de communication du diocèse, en précisant que le nombre de vente de tickets a été limité. 

Laura, 25 ans, a réussi à décrocher son billet dès l'ouverture de la vente. "Il y avait 1.500 personnes sur la liste d'attente, j'ai réussi à me procurer une seule place, j'y vais donc seule", confie la jeune femme qui a découvert la venue du Pape en Belgique via un groupe Facebook. "Lille n’est qu’à une heure de route, je me suis dit que c’était l’occasion d’aller le voir, même de très loin", explique cette jeune néophyte qui a été baptisée à Pâques. "Je vis ma foi depuis peu, je ne suis jamais allée aux JMJ ni aux grands rassemblements chrétiens. J'ai hâte de découvrir la ferveur d'un tel événement que la grande messe avec le pape François".

Chez Marie et Louis, participer à une messe avec un Pape est devenue presque une tradition familiale. "En 1996, mon époux était à Tours avec ses parents à l'occasion de la venue de Jean Paul II. Puis, en 2008, lorsque nous étions étudiants, nous avons assisté à la messe de Benoît XVI sur l’esplanade des Invalides à Paris", se souvient cette jeune mère de famille. N’ayant pas pu se rendre à Marseille en 2023, car leur enfant cadet était trop jeune, le couple a sauté sur l’occasion de la venue du pape François à Bruxelles. "Originaires d'Orléans, nous avons déménagé en Belgique il y a un an. Aller à la messe au stade Roi Baudouin était pour nous une évidence. C’est un moment fort ou on touche du doigt ce qu’est l’Église", explique Marie. Un évènement joyeux et festif qu’ils veulent vivre avec leurs quatre enfants. "Pour eux c’est encore plus fort que de voir un président ou un roi". Un grand jour pour toute la famille et surtout pour Joséphine, leur seconde fille, qui va revoir celui qui l’a bénie à Rome lorsqu’elle n’avait que quelques mois.  

Constance, elle, rêvait aussi de prendre part à ce grand événement. Après tout, la Belgique, c'est si proche. "Mais les places sont partie en 20 minutes. J'ai pourtant tenté deux fois à m'en procurer. Je suis tellement déçue...", souffle la jeune femme. De son côté, Jean, qui ne sait toujours pas s'il va aller en Belgique, espère que la Providence lui permettra d'obtenir tout de même une place même s'il le site marchand n'en propose plus. "Si je ne peux pas assister à la messe, je pourrais au moins le voir déambuler dans la ville", indique le jeune Francilien. Le dernier jour de sa visite, François pourra effectivement être accueilli par le grand public à partir de 9h le long d'un parcours entre Brussels Expo et le Stade Roi Baudouin.

Désormais, seuls les jeunes, âgés de 12 à 30 ans, peuvent encore avoir une chance de décrocher le fameux sésame. Pour cela, il leur suffit de s’inscrire à Hope Happening. Conçu dans l’esprit des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), cet événement comprend des pèlerinages, des ateliers créatifs sur la foi et la spiritualité, un véritable festival de musique avec comme invité d’honneur Padre Guilherme, prêtre-DJ de notoriété mondiale, et une nuit magique à l’ombre du Stade Roi Baudouin. "C’est comme des mini JMJ", précise à Aleteia Gauthier Morel de Hope Happening. "De nombreux jeunes vont venir, dont des Français, de région différentes, plus du Nord que Sud, évidemment", confie-t-il encore en souriant. Et de confirmer que même si le stade est plein, Hope Happening a encore des places pour des jeunes qui veulent s’y inscrire. 

Si la participation à la célébration eucharistique est gratuite, celle à Hope Happening revient à 20 euros. Pour celles et ceux qui n’auront pas la chance de participer à cette grande messe, elle sera retransmise en direct sur KTO et Vatican News.

En attendant, la venue du pape François en Belgique, Mgr Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles, propose une prière pour se préparer spirituellement à cette visite :