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Franco et Maria voulaient devenir saints ensemble. Leur procès est ouvert

Franco Bono et Maria Rosaria De Angelis

Mathilde de Robien - publié le 14/09/24
Franco Bono et Maria Rosaria De Angelis, couple italien dont le procès de béatification a été ouvert en 2013, offrent un modèle de vie édifiant au cœur d’une existence marquée par les épreuves.

Tous deux médecins, parents de cinq enfants, engagés dans leur paroisse, dans leur commune ainsi que dans différents mouvements comme l’Action catholique et les Focolari, Franco et Maria n’ont pas été épargnés par les épreuves de la vie mais ont toujours gardé une confiance inébranlable en Dieu. Ils se marient le 7 octobre 1978, dans la crypte de la basilique Saint-François à Assise. Fervents admirateurs du Poverello, les jeunes mariés lui demandent de les guider afin qu’ils deviennent saints ensemble. Un vœu qui semble avoir été entendu puisque leur procès a été ouvert en 2013 dans le diocèse de Locri, en Calabre.

Franco Bono, né en 1948 à Lamezia Terme, était médecin spécialiste en anesthésie, réanimation et cardiologie à l'hôpital de Locri. Ses collègues et ses patients témoignent de son professionnalisme, de ses grandes qualités d’âme, et de sa capacité à accompagner et à soutenir les patients en phase terminale avec une foi ancrée dans l’espérance de Dieu. C’est à Locri qu’il rencontre et se fiance avec Maria Rosaria De Angelis, alors encore étudiante en médecine. Tous deux sont issus des rangs de l’Action catholique et lui doivent leur solide formation spirituelle. Une fois mariés, ils accompagnent à leur tour les jeunes fiancés dans leur préparation au mariage. Le couple a cinq enfants : Pasquale et Teresa, nés avant que Maria Rosaria obtiennent son diplôme de médecine, puis Giuseppe, Carlo Maria et Francesco. Ce dernier est né après la mort de son père et a hérité de son prénom.

Une vie au service des autres

Une fois diplômée, Maria Rosaria se consacre pleinement à son métier de médecin généraliste, le vivant comme une mission. "Dans ma profession, j'essaie de vivre l'Évangile. Voir Jésus dans les plus petits, dans les malades, dans ceux qui sont seuls, ceux qui sont marginalisés, m'amène à me donner à chacun au-delà du pur et simple devoir professionnel et ce don de moi-même me revient multiplié dans la gratitude, la joie, la compréhension", disait-elle.

Tandis que Franco poursuit son engagement dans l'Action catholique, devenant président du diocèse pendant neuf ans et fondant le mouvement ecclésial d'engagement culturel (MEIC) dans le diocèse, Maria Rosaria rejoint le Mouvement des Focolari, devenant responsable de la région de Locri. Franco se présente à la mairie pour mettre "le citoyen avec ses droits et ses besoins primaires" au centre d'une ville où, selon ses mots, "peut-être plus qu'ailleurs la politique a exprimé le personnalisme, la clientèle, l'appropriation et la comparaison". Il est élu, mais les pressions sont si fortes qu'il doit quitter son poste six mois plus tard.

Eprouvés par la vie

Le 6 avril 1996, un Samedi saint, Franco, âgé de 48 ans, est victime d'un accident sur une piste artificielle de bobsleigh, à Sila. Il réussit à sauver la vie de son plus jeune fils, mais meurt après 18 jours de coma, le 24 avril. Maria Rosaria, alors enceinte de leur cinquième enfant, affronte cette terrible épreuve avec courage et continue d’éduquer seule ses enfants dans l’amour de Dieu. Elle exerce en tant que médecin encore pendant quatre années, avant d’être emportée, en une quarantaine de jours, par un cancer du pancréas, le 15 décembre 2000. Pendant sa maladie, elle a le souci constant de préparer ses enfants à cette douloureuse séparation. Elle leur promet qu'elle-même et leur père déjà au ciel seraient encore plus présents et proches d'eux, et leur recommande sans cesse : "Ne perdez pas la foi !".

Au cours de l'homélie de la messe célébrée pour les obsèques de Maria Rosaria, Mgr Giancarlo Maria Bregantini a évoqué "son sourire, son optimisme, sa capacité à saisir avec délicatesse et précision le cœur de chaque chose complexe, à la rendre simple, claire, facile, vraie, parce qu'elle savait porter sur la vie un regard éclairé par le message évangélique, presque d’éternité". En 2006, lors de l’inauguration de la maison de conseil familial diocésaine qui porte le nom des époux Bono, l’évêque de Locri a ainsi décrit l'aventure spirituelle du couple calabrais : "L'un a couru pour l'autre vers le Paradis et ensemble ils ont atteint les sommets du mystère, de l'héroïsme dans le présent, du professionnalisme dans le service, de l'accueil dans l'immensité incompréhensible de la volonté de Dieu".

[EN IMAGES] Fortifier son mariage avec les couples saints :

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