La Fondation Abbé Pierre a annoncé vendredi 6 septembre vouloir changer de nom et fermer le lieu de mémoire dédié au prêtre mort en 2007, à Esteville (Seine-Maritime). Ces décisions font suite à de nouvelles accusations d'abus sexuels visant l'abbé Pierre. 17 nouveaux témoignages ont été recensés par le cabinet spécialisé du groupe Egaé, qui avait mis en place une cellule d'écoute après de premières révélations au mois de juillet. Les faits décrits, particulièrement violents, auraient été commis entre 1950 et 2000, sur des femmes aussi bien majeures que mineures, dont l’une âgée de 8 à 9 ans.
"Nous réaffirmons aujourd’hui notre soutien total aux victimes. Nous saluons leur courage et les remercions de leur confiance. Nous les croyons et nous sommes à leurs côtés", a communiqué la fondation Abbé Pierre qui veut maintenir le dispositif d'écoute et d'accompagnement des victimes présumées jusqu'à "la fin de l'année 2024", et mettre en place une " commission d’expert.e.s indépendant.e.s (sic) sera constituée, afin notamment de comprendre et d’expliquer les dysfonctionnements qui ont permis à l’abbé Pierre d’agir comme il l’a fait pendant plus de 50 ans."
Réaction de la CEF
Dans la foulée de la publication de ces révélations, la Conférence des évêques de France a affirmé "son effroi face à ces nouvelles révélations et surtout sa profonde compassion envers toutes les personnes victimes de ces agissements". Elle garantit à Emmaüs et à la fondation "son entière coopération dans les travaux qu’elle va engager" et "encourage les instances responsables des archives de l’Eglise (i.e. : conseil scientifique) à répondre favorablement aux demandes de consultation que présentera cette Commission."