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Les petites vertus du quotidien : l’économie

Thérèse Puppinck - publié le 06/08/24
Pour encourager et fortifier toutes les bonnes volontés, Aleteia a identifié, à la suite de Mgr Chevrot, une série de petites vertus du quotidien qui rendront vos vacances merveilleuses et inoubliables, promis ! Aujourd’hui, parlons de la vertu d’économie.

La vertu d’économie consiste à ne pas gaspiller et à chercher pour toute chose la meilleure utilisation possible. Dans les Évangiles, deux miracles font particulièrement référence à la vertu d’économie, ce sont les deux multiplications des pains. Une fois les foules rassasiées, Jésus demande aux apôtres de ramasser les restes, afin que rien ne soit perdu. Et ils en ramassent douze paniers la première fois, sept corbeilles la seconde. Cet excédent a-t-il servi pour le déjeuner du lendemain ? La volonté de ne rien perdre peut paraître étonnante après la prodigalité des miracles. Elle montre au contraire que les dons de Dieu ne sont pas à gaspiller. Elle montre aussi que le fait de compter sur Dieu n’empêche pas d’être prudent et prévoyant. On peut être généreux et économe. Il faut même savoir être économe pour pourvoir être généreux.

La vertu d’économie apprend à respecter l’œuvre de Dieu et les biens dont il nous comble. Qui pourrait dire : donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien, s’il gaspille et dilapide. Comment le Christ a-t-il présenté le pécheur ? Pas comme un meurtrier ramassé dans les bas-fonds, mais comme le fils prodigue, le fils d’un agriculteur qui dilapide sottement la fortune de son père. Gérer avec sagesse les biens matériels nous rappelle que nous n’en sommes pas les propriétaires mais uniquement les dépositaires. Notre maillot de bain n’est plus à la mode ? Attendons un peu avant de le changer, la mode actuelle passera vite. Nos chaussures de randonnée commencent à être fatiguées ? Sans doute tiendront-elles encore un été, on verra pour l’an prochain. L’économie permet de dépenser à bon escient et de ne pas se ruiner en achats inutiles.

Économie n’est pas radinerie

L’économie n’est pas à confondre avec la ladrerie ou la radinerie. Il n’est pas question de resserrer impitoyablement les cordons de la bourse, mais plutôt de prévoir et d’ordonner les dépenses utiles. Il n’est pas question non plus de se refuser tout plaisir et de vivre dans l’austérité absolue, il est bon de mesurer les besoins de chacun en la matière. S’il est nécessaire pour les parents de se retrouver régulièrement en dehors de la maison afin de prendre du temps ensemble, l’argent dépensé à cette occasion n’est pas gaspillé, au contraire. Et si le budget familial est serré, on peut prendre juste un dessert ou boire un verre, ou même simplement faire une promenade dans le quartier.

La vertu d’économie déborde du porte-monnaie et implique un comportement particulier à la maison : prendre soin des affaires, ranger, nettoyer afin de faire durer les objets plus longtemps. On risque moins de casser des jouets rangés tous les soirs. Du linge soigneusement entretenu reste plus longtemps propre et présentable. La vertu d’économie est importante aussi parce qu’elle permet de partager le surplus qui n’a pas été gaspillé. Elle permet d’augmenter les moyens de venir en aide à notre prochain, en partageant l’excédent pécunier, mais aussi en offrant des vêtements ou des jouets, ou des livres. Si les affaires sont bien entretenues, on peut les donner quand on n’a plus besoin : les livres scolaires ou les vêtements trop petits font souvent le bonheur de nos amis.

Pour aller plus loin :

Les petites vertus du foyer, Mgr Georges Chevrot, Paris, Le Laurier, 2001.
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