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Le pape François a prononcé ce mercredi 23 août sa 18e catéchèse sur le thème de l’évangélisation, en méditant sur l’événement de Guadalupe, au Mexique, où selon la tradition la Vierge Marie apparut sur la colline de Tepeyac à Juan Diego, un Indien de 55 ans, en décembre 1531.
Aux Amériques à cette époque, a regretté le pape François, l’Évangile "avait malheureusement été aussi accompagné d’intérêts mondains". "Au lieu du chemin de l’inculturation, on a trop souvent emprunté le raccourci de la transplantation et de l’imposition de modèles préconstitués – européens par exemple –, sans respect pour les peuples autochtones", a-t-il déploré.
En revanche, la Vierge de Guadalupe, a souligné François qui s’est rendu au sanctuaire mexicain en 2016, "apparaît vêtue des habits des autochtones, parle leur langue, accueille et aime la culture locale". Un signe, a-t-il souligné illustrant que "l’Évangile est transmis dans la langue maternelle" et que "les mères et les grands-mères sont les premières annonciatrices".*
Se lancer "dans les défis du monde"
Au fil de sa catéchèse, le Pape a mis en garde contre "le risque d’une certaine capitulation dans l’annonce : une chose ne va pas et on fait marche arrière, en se décourageant et en se réfugiant peut-être dans ses propres certitudes, dans les petits groupes et dans quelques dévotions intimistes". Le chef de l’Église catholique a alors exhorté à se lancer "dans les défis du monde".
"Un chrétien fait le bien mais supporte le mal", a-t-il insisté, sortant de ses feuilles pour évoquer les pays "où les chrétiens sont persécutés parce qu’ils sont chrétiens". Dans la "désolation", la "tristesse", "quand il y a des difficultés dans la vie" mais aussi quand la vie est "heureuse", le pape François a encouragé à se tourner vers la Vierge Marie, notamment en se rendant dans les sanctuaires mariaux, où "chacun se sent chez soi" et éprouve "la nostalgie du Ciel".