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Au Soudan, ils ont prié le Saint-Sacrement sous les bombardements

SUDAN CONFLICT

Khartoum, capitale du Soudan, théâtre de violents combats entre les paramilitaires et l’armée régulière, 19 avril 2023.

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Cécile Séveirac - publié le 03/05/23
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Au Soudan, alors que les affrontements entre factions rivales font rage, les catholiques sont pris en étau par la violence. Dans le diocèse d'El-Obeid (centre du Soudan), l'évêque et les prêtres, ainsi que des fidèles, ont échappé à un bombardement mortel alors qu'ils adoraient le Saint-Sacrement dans la cathédrale, le 27 avril.

Soumis à une forte instabilité politique depuis plusieurs années, le Soudan s'est embrasé en avril 2023. Bombardements et affrontements entre factions rivales luttant pour le pouvoir plongent le pays dans le chaos, et les victimes civiles se comptent par centaines. Le 27 avril, un bombardement a touché le diocèse d'El-Obeid au centre du Soudan. Deux roquettes se sont abattues près de la cathédrale Notre-Dame-Reine-d'Afrique, rapporte l'agence Fides. La première a touché une partie du presbytère, et la seconde a explosé contre le portail principal, brisant les vitraux.

Or, la cathédrale n'était pas vide : plusieurs paroissiens, accompagnés de prêtres et de l'évêque du diocèse, s'y trouvaient pour adorer le Saint-Sacrement. "Nous remercions Dieu qu'ils soient sains et saufs, mais la situation dans la ville est grave : les habitants manquent de nourriture, d'eau et d'électricité", témoigne auprès de Fides le secrétaire général de la Conférence des évêques du Soudan et du Soudan du Sud, le père Peter Suleiman.

Des affrontements dans tout le pays

Alors que les yeux se tournent essentiellement vers la capitale, Khartoum, ce sont pourtant plusieurs régions du Soudan qui sombrent actuellement dans la violence, fruit de la rivalité entre l'armée régulière et la milice des Forces de soutien rapide.

Malgré cette escalade, l'Église catholique demeure en première ligne. Ainsi, dans le diocèse d'El-Obeid, l'évêque et les prêtres se trouvent toujours dans la ville. Seules les religieuses de l'école Saint-François ont été évacuées en divers endroits, rapporte le père Suleiman."Pour autant que je sache, les sœurs de l'école Saint-François sont proches des casernes militaires, et on leur a donc demandé de déménager dans un autre endroit où elles seront un peu plus en sécurité. Mais sinon, tout le personnel de l'Église est en place."

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