En s’adressant aux "frères et sœurs" du Sri Lanka, un pays qu’il avait visité en 2015, le Pape a assuré de de ses prières et il a exhorté "toutes les parties à rechercher une solution pacifique à la crise actuelle, en faveur, notamment, des plus pauvres, dans le respect des droits de tous". Il s’est particulièrement joint "aux chefs religieux en implorant tous de s’abstenir de toute forme de violence et d’entamer un processus de dialogue pour le bien commun".
Depuis plusieurs mois, un climat insurrectionnel règne sur cette île de 22 millions d’habitants frappée par de graves pénuries alimentaires en raison, notamment, d’un virage vers l’agriculture biologique organisé en 2021 sans que la baisse de rendements n’ait été correctement anticipée pour l’année suivante.
La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont aggravé la crise et alimenté le ressentiment envers le pouvoir, dont la corruption a été régulièrement dénoncée par le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, la capitale sri-lankaise. Le président Gotabaya Rajapaksa, qui a pris la fuite vers Singapour, a vu sa démission formellement acceptée par le Parlement sri-lankais le 15 juillet, mais le vide du pouvoir aggrave la crise institutionnelle.
Appel à des négociations pour l’Ukraine
Au terme de l’Angélus du 17 juillet, le pape François a également exprimé un bref appel pour l’Ukraine, un pays "frappé chaque jour par une pluie de missiles". "Comment peut-on ne pas comprendre que la guerre ne fait que créer la destruction et la mort, aliéner des peuples, tuant la vérité et le dialogue ?", s’est indigné François, en disant qu’il espère "que tous les acteurs internationaux vont travailler réellement pour reprendre les négociations, et non pour alimenter l’absurdité de la guerre". Le sommet des ministres des Affaires étrangères du G20 organisé en Indonésie s’est soldé par un échec, la participation de la Russie ayant suscité la colère de certains pays occidentaux.
Sur le terrain ukrainien, la semaine a notamment été marquée par une frappe sur Vinnitsya, ville de l’ouest du pays jusqu’alors relativement épargnée, qui a fait au moins 23 morts le 14 juillet. Après quelques jours de pause tactique, l’offensive russe a également repris sur le front du Donbass, et des frappes ont été menées dans la nuit du 16 au 17 juillet dans les régions de Donetsk, Mykolaïv et Kharkiv.