Alors que les habitants de la République démocratique du Congo se préparent à la visite du pape François du 2 au 5 juillet prochains, des actes d’extrême violence, "visant à priver le peuple d’un moment de joie associé à sa visite, se multiplient", alertent les évêques du pays. A travers une déclaration faite à Kinshasa, les évêques catholiques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) condamnent la violence des combats actuels qui surviennent à peine un mois après la signature d'un nouvel accord de paix entre les groupes rebelles et les gouvernements régionaux à Nairobi, au Kenya.
En effet, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) avaient lancé fin mai une offensive contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) dans plusieurs localités dont Kibumbia, Nyiragongo, Tchanzu, Runyoni, Kanombe et Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, à l'est du pays. Selon les évêques, les événements récents montrent que "la sincérité de l'accord était illusoire" en appelant à une trêve et au dialogue. "Que les parties mettent immédiatement un terme à cette bataille sans fin qui plonge le peuple congolais dans la misère", peut-on lire dans la déclaration.
Aux habitants de Goma, l'une des villes que François visitera et où les combats se poursuivent, les évêques ont lancé un appel à ne pas céder à la panique, mais à se mobiliser pour accueillir le Saint Père avec dignité. Le thème de son voyage est "Tous réconciliés en Jésus-Christ".