"J’exprime ma honte, mon effroi, ma détermination à agir avec [les victimes d'abus sexuels] pour que le refus de voir, le refus d’entendre, la volonté de cacher ou de masquer les faits, la réticence à les dénoncer publiquement disparaissent des attitudes des autorités ecclésiales, des prêtres et des acteurs pastoraux, de tous les fidèles. Croyez que je suis le porte-parole des évêques." C'est par ces mots très forts que le président de la CEF, Mgr Eric de Moulins-Beaufort a réagi après la publication mardi de l'accablant rapport de la Ciase sur les abus sexuels commis par des membres de l'Église depuis 1950. "A travers votre compte rendu, nous avons entendu la voix des personnes victimes, entendu leur nombre. Leur voix nous bouleverse, leur nombre nous accable. Il dépasse ce que nous pouvions supposer", a-t-il encore souligné. Il a assuré que les évêques allaient "consacrer du temps" à sa lecture.
Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), a exprimé mardi "sa honte", fait part de "son effroi" et a demandé "pardon" aux victimes de pédocriminalité, juste après avoir reçu le rapport accablant de la Commission indépendante sur les abus de l'Eglise (Ciase) depuis 1950.