Sainte Cécile, martyr du IIIe siècle et célèbre patronne des musiciens, a été immortalisée par l'artiste Stefano Maderno (1576-1636) dans une sculpture visible sous l'autel de la basilique qui lui est dédiée à Rome. La jeune martyre est représentée dans la position dans laquelle elle a été trouvée lors de l'ouverture de sa tombe en 1599, le corps presque intact.
La position de la sainte est étonnante. Allongée sur le côté, le visage tourné vers le sol, son corps alangui, enveloppé dans une tunique aux plis délicats, témoigne de la souffrance de son martyre. Sur son cou, la ligne profonde rappelle la violence de sa mort, la gorge tranchée. Autre détail d’importance : ses mains liées dont la position n’est pas anodine. Sa main droite, dont les deux derniers doigts sont repliés, indique le chiffre trois, symbole de la Trinité. Un détail discret qui rappelle subtilement la foi ardente qui l’a amenée jusqu’au supplice.
La basilique Sainte-Cécile-du-Trastevere remonte au IXe siècle. Sa construction a été ordonnée par le pape Pascal Ier à la suite d'un rêve : Cécile lui serait apparu en songe et lui aurait indiqué le lieu de son enterrement dans les catacombes de Saint-Calixte. Une fois le corps retrouvé, la dépouille est transférée dans le quartier Trastevere où l'on construit la basilique. C'est ici que les religieuses bénédictines, présentes depuis 1527, perpétuent une touchante tradition. Avec la laine des agneaux, elles tissent le pallium, l'étole que le Pape donne aux archevêques métropolitains, nommés au cours de l’année. Il est le symbole du mouton sauvé par le Bon Pasteur et de l'Agneau crucifié pour le Salut du monde.
Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. (Mt 20, 28)
Pour découvrir les richesses de la basilique Sainte-Cécile-du-Trastevere, cliquez sur le diaporama : `