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Élections en Côte d’Ivoire : un cardinal se dresse sur la route de Ouattara

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Alassane Ouattara

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Agnès Pinard Legry - publié le 02/09/20
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Archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean-Pierre Kutwa a estimé lors d’un point-presse lundi 31 août que la candidature d’Alassane Ouattara, président sortant, pour un troisième mandat "n’est pas nécessaire".

Archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean-Pierre Kutwa a estimé lors d’un point-presse lundi 31 août que la candidature d’Alassane Ouattara, président sortant, pour un troisième mandat “n’est pas nécessaire”.

C’est une prise de parole que le cardinal Jean-Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan, a finement préparé. Alors que le 31 août marquait la date butoir pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle de Côte d’Ivoire le 31 octobre prochain, c’est aussi la date que le prélat a choisi pour sa conférence de presse. “Dans certaines circonstances, le silence peut être synonyme de lâcheté et de complicité avec l’iniquité”, a-t-il justifié. Plus haute autorité de l’Église catholique dans le pays, il a estimé que la candidature à ces élections de l’actuel président de la République, Alassane Ouattara, “n’est pas nécessaire”.

“La vie socio-politique de notre pays aborde un virage dangereux”, a assuré Mgr Kutwa. “Au fur et à mesure que s’approche l’échéance des élections présidentielles, force nous est donné de constater la radicalisation des positions de part et d’autre. Celles-ci se sont d’autant plus accentuées depuis la déclaration de candidature du Président de la République le 6 août 2020”. Les jours qui ont suivi sa déclaration, de nombreuses manifestations émaillées de violence se sont déroulées à Abidjan et dans d’autres villes du pays, causant la mort d’au moins 7 personnes et faisant de nombreux blessés.


Protest Kinshasa
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Pour mémoire, la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Invoquant “sa responsabilité de pasteur”, le cardinal Kutwa a finalement martelé : “On ne le dira jamais assez, il n’y a pas de paix sans justice et il n’y a pas de justice sans pardon. Voilà ce que je veux rappeler à ceux qui ont entre leurs mains le sort de nos populations, afin qu’ils se laissent toujours guider dans les choix graves et difficiles qu’ils doivent faire par la lumière du bien véritable de l’homme, dans la perspective du bien commun”.

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