Alors que l’Église fête cette année le 1.600e anniversaire de la naissance de sainte Geneviève, le diocèse de Paris a imaginé deux balades parisiennes, l’une rive droite, l’autre rive gauche, dans les pas de sainte Geneviève. Une belle manière de (re)découvrir Paris seul, à deux ou en famille.
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Après de longues semaines à jongler entre le travail, l’école, les devoirs des enfants, les goûters d’anniversaire, les départs et retours de vacances, les dîners et autres réjouissances de la vie quotidienne, vous avez enfin réussi à bloquer une après-midi pour passer du temps en famille. Pourquoi ne profiteriez-vous pas de la fraîcheur de février pour découvrir Paris en compagnie d’une sacrée sainte ?
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À l’occasion de l’année jubilaire consacrée à sainte Geneviève, le diocèse de Paris propose deux balades, l’une rive droite l’autre rive gauche, dans les pas de sainte Geneviève. Née à Nanterre au Vᵉ siècle et devenue patronne de la ville de Paris, elle a marqué l’histoire de la capitale par son héroïsme. Une histoire qu’il est possible d’appréhender encore aujourd’hui grâce aux vestiges qui témoignent de sa vie.
Rive droite
Départ : Saint-Étienne-du-Mont
La plus célèbre trace de sainte Geneviève à Paris est se trouve sans aucun doute dans l’église Saint-Étienne-du-Mont. À l’intérieur se trouve le grand sarcophage (qui contiendrait la pierre tombale de sainte Geneviève) ainsi que la châsse où sont renfermées ses reliques. Conservées dans le transept de l’église Saint-Étienne-Du-Mont, les reliques de la sainte ont connu une histoire mouvementée. Elles étaient à l’origine conservées à l’abbaye Sainte-Geneviève puis transférées dans la nouvelle église Sainte-Geneviève construite par Louis XV. L’ancienne, tombant en ruines — implantée juste à côté de Saint-Étienne-du-Mont — fut donc démolie. Seul le clocher, connu aujourd’hui sous le nom de “tour Clovis”, fut conservé. Sous la Révolution, l’abbaye perd sa vocation religieuse et au XIXᵉ siècle elle se transforme en établissement d’enseignement.
Étape 2 : Pont de la Tournelle
C’est ici que se trouve la statue de sainte Geneviève protégeant Paris réalisée par l’artiste Paul Landowski (le même sculpteur qui réalisa le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, ndlr). Cette grande sculpture s’élève sur le pont de la Tournelle construit en 1929 sur les vestiges d’anciens ponts en bois rendus vulnérables à cause de la grande crue de 1910. Inaugurée le 27 août 1928, l’artiste ne sera pas présent à la cérémonie. Déçu de l’orientation choisie pour la statue, il restera toute sa vie navré par les exigences de la commande. Il aurait souhaité que la figure de sainte Geneviève soit tournée vers la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Étape 3 : Église Saint-Paul-Saint-Louis
Après avoir traversé l’Île Saint-Louis, vous pourrez rejoindre la rive droite et terminer votre ballade en vous recueillant devant la statue de sainte Geneviève réalisée par Eugène Guillaume, sculpteur bourguignon du XIXᵉ siècle. Cette dernière, qui se trouve dans la chapelle de droite, représente sainte Geneviève en bergère. C’est à partir de la fin du XVᵉ siècle que sainte Geneviève est représentée ainsi. Les Génovéfains — congrégation qui observe la règle de saint Augustin — ont sans doute initié cette évolution. Marqués par le culte rendu à Jeanne d’Arc, ils auraient associé ces deux femmes d’exception, Jeanne ayant repoussé les Anglais, Geneviève les Huns.
Rive gauche
Départ : Jardin du Luxembourg
Commencez votre ballade en vous dirigeant vers le Grand Bassin où se trouvent, disposés tout autour, les vingt statues des Reines de France et de femmes illustres. La quatrième sur la gauche, sculpture en marbre réalisée en 1845 par Michel-Louis Mercier, est sainte Geneviève. « On souligne souvent à bon droit la modernité de cette femme du Ve siècle, parfois qualifiée de premier maire de Paris, capable d’entrer en relation avec les grands de son époque, d’organiser le ravitaillement de toute une population et de réveiller son courage, de contribuer notablement au chemin de conversion du roi Clovis lui-même », explique à Aleteia Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre. « Si le pape Jean XXIII l’a proclamée sainte patronne des gendarmes en 1962, c’est parce qu’il a perçu que cette femme d’autorité et de paix incarnait de façon particulièrement suggestive les qualités dont les forces de l’ordre doivent faire preuve : l’actualité trop souvent tendue ne cesse de nous le rappeler ».
Étape 2 : Saint-Étienne-du-Mont
L’église Saint-Étienne-du-Mont est décidément le passage incontournable pour celles et ceux qui souhaitent marcher dans les pas de sainte Geneviève ! Au-delà des reliques de la patronne de Paris, l’église est également connue pour son jubé (1545), le dernier existant à Paris. Réalisé dans du calcaire de Saint-Leu, cet ouvrage est une véritable dentelle de pierre. Orné de bas relief et de sculptures réalisées par Pierre Biard l’Aîné, il est également composé de deux escaliers qui, s’enroulant autour des piliers centraux, nous mènent à la coursive surplombant le chœur.
Étape 3 : Église Saint-Médard
En quittant Saint-Étienne-du-Mont, prenez la rue Clovis à gauche. Tournez ensuite dans la rue Descartes (première à droite), puis continuez tout droit en traversant la place de la Contrescarpe et en descendant la rue Mouffetard jusqu’à Saint-Médard. Ici, vous pourrez méditer devant trois représentations de la sainte. La première se trouve dans la chapelle qui lui est dédiée, il s’agit d’une peinture de Charles-Dominique Eisen (1720-1778) représentant sainte Geneviève lisant et gardant ses moutons. La seconde se trouve sur la cuve de la chaire en bois : l’œil attentif reconnaître sur l’un des panneaux sculptés en bas-relief sainte Geneviève en prière sur le chemin de Saint-Denis. Pour trouver la dernière représentation, il vous faudra lever les yeux. C’est un vitrail du XXᵉ siècle commandé à l’atelier de Jean Hébert-Stevens qui est dédié à sainte Geneviève.