Le 26 juillet, l'Église célèbre sainte Anne et saint Joachim, les parents de la Vierge Marie et les grands-parents de Jésus. Les Évangiles ne disent rien sur eux. Leurs noms sont mentionnés pour la première fois dans un écrit du IIe siècle, le Protévangile de Jacques, attribué à saint Jacques le Mineur. C'est par ce couple béni que va naître Marie qui mettra au monde Jésus le Christ. Selon la tradition, ce couple est stérile. Anne promet de consacrer au Seigneur l'enfant qui naîtrait d'elle. Conformément au voeu, Anne et Joachim amènent Marie au Temple. Elle est âgée de trois ans; c'est là qu'elle recevra son éducation.
Le culte de sainte Anne est plus ancien que celui de son époux. Ce culte a grandi dans le rayonnement de celui de la Vierge Marie. Anne est honorée très tôt à Jérusalem. Le 26 juillet marque probablement l'anniversaire de la dédicace d'une basilique dédiée à sainte Anne au VIème siècle à Constantinople. Elle apparaît au laboureur Yvon Nicolazic le 25 juillet 1624 et lui dit en breton: "Ne craignez pas ! Je suis Anne, la mère de Marie. Je désire que soit rebâtie au plus tôt la chapelle dédiée à mon nom et que vous en preniez soin parce que Dieu veut que j'y sois honorée." De fait, le champ du Bocenno qu'il cultivait avait déjà abritée une chapelle dédiée à sainte Anne. Quelques mois plus tard, on trouve et déterre une vieille statue. Les foules vont affluer. Ainsi est né le sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray, premier lieu de pèlerinage breton.
Je suis déjà allé en pèlerinage à ce sanctuaire, ce qui n'est pas étonnant pour un Québécois, puisque sainte Anne est la patronne de la province de Québec, comme elle l'est de la province de Bretagne. Le culte de la grand-mère de Jésus était très populaire chez les marins bretons qui se mettaient sous sa protection avant de prendre la mer. Il a été accueilli avec ferveur au Canada, surtout en Acadie (Sainte-Anne du Bocage) et au Québec, où elle est spécialement évoquée dans la majestueuse basilique Sainte-Anne de Beaupré. Mais ne séparons pas ce que Dieu a uni. Que serait Anne sans Joachim, et celui-ci sans son épouse? Je leur ai donc composé ce chant de bénédiction.
Réjouis-toi, Anne la priante, toi qui n’enfantais pas!
Jubile de joie en Dieu!
Le fruit que tu portes est comblé de grâce dès sa conception.
Danse, Joachim le juste!
Chante de tout ton cœur le Dieu de tes pères qui prendra ta fille pour donner son Christ à tout l’univers.
Heureux votre couple par qui est venue la bénédiction promise à tous les peuples.
Bienheureuse famille de qui jaillira le Messie qui vaincra la mort à jamais.