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Réussite professionnelle : savez-vous communiquer ?

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Agnès Pinard Legry - publié le 19/06/18 - mis à jour le 01/12/21
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La communication est une compétence essentielle à maîtriser, que ce soit en entreprise ou dans sa vie personnelle. Si la partie verbale est largement connue et enseignée, la partie non-verbale et para-verbale le sont beaucoup moins.

« La chose la plus importante en communication, c’est d’entendre ce qui n’est pas dit », rappelait le professeur et théoricien américain Peter Drucker. Entendre ce qui n’est pas dit, comme observer ce qui n’est pas visible, n’est pas chose aisée. « Il existe trois niveaux de communication, explique à Aleteia Cécile Guinnebault, consultante et auteur de l’ouvrage Et si je faisais bonne impression ! Le premier niveau, le plus évident, est le niveau verbal, c’est-à-dire le contenu, les mots prononcés. Le second niveau est le para-verbal, à savoir l’intonation, le rythme et le timbre de la voix, le débit et le vocabulaire utilisé. Enfin, le dernier niveau est le non-verbal, c’est-à-dire tout ce qui est de l’ordre de la gestuelle, la posture, les expressions faciales, la manière dont je me tiens, je bouge ». Plusieurs études rappellent que le langage verbal ne représente que 7% de notre message. Le langage para-verbal constituerait quant à lui 38% de notre communication et le langage non-verbal représenterait à lui seul 55%.

Dans un contexte de communication, le langage explicite touche donc à la dimension objective et laisse peu de place au doute, alors que le langage implicite est un registre subjectif et offre autant d’interprétations que de personnes présentes lors de l’échange. « Quand on rencontre quelqu’un, la première question que l’on se pose, qu’elle soit consciente ou non-consciente, est : Cette personne me veut-elle du bien ? Est-elle bien intentionnée à mon égard ? », souligne Cécile Guinnebault. Chacun va lui donner un sens, qui prendra en compte sa sensibilité, ses croyances et ses filtres. « L’intérêt d’une bonne communication non-verbale et para-verbale est l’établissement du rapport. Notre interlocuteur doit répondre à l’affirmative à cette question : Est-ce que cette personne vaut le coup que j’engage une conversation avec elle ? », détaille encore la consultante.

Le sourire, un élément central

Pour réussir à améliorer ces deux niveaux de communication, plusieurs éléments doivent être pris en compte. « Quand je coache mes clients, la première chose que je travaille avec eux est d’apprendre à dire bonjour. Entre le sourire, le contact visuel et la posture ouverte… cela peut prendre des heures ! », souligne Cécile Guinnebault. Mais encore faut-il percevoir la manière dont on communique. « Pour cela rien de mieux que de se faire filmer ! On se voit en train de fuir le regard de notre interlocuteur ou de tripoter son stylo… C’est un moyen qui peut sembler cruel mais qui est terriblement efficace ! »

Plus concrètement, le sourire est un élément central de la communication non-verbale, que ce soit pour « casser » l’apparente sévérité de son visage ou pour envoyer un signal positif et avenant. Au niveau de la posture, deux attitudes sont à garder à l’esprit : décroiser ses bras et se tenir droit. « Les bras croisés peuvent apparaître comme une barrière que l’on se met avec le monde extérieur, explique un coach en école de commerce. De même, être vouté peut renvoyer à son interlocuteur l’image de quelqu’un qui manque de confiance ou d’estime de soi ».

La question du regard ne doit pas non plus être négligée. « Fuir le regard de quelqu’un, surtout lors d’un entretien, n’est pas bien perçu. Cela peut renvoyer l’image de quelqu’un qui a peur d’assumer ses propos, confie encore ce coach. Il en va de même pour ceux qui fixent un point au-dessus de la tête de leur interlocuteur. Vous pouvez en revanche fixer alternativement votre interlocuteur et un objet neutre tel qu’une tasse à café ou le support de votre discussion comme l’écran sur lequel est projeté un powerpoint. Cela vous permettra de vous donner une certaine contenance, de vous ménager des sphères de respiration. C’est aussi un moyen de ne pas mettre votre interlocuteur mal à l’aise ! »

Communiquer se travaille

Enfin, l’intonation de la voix et le débit de parole nécessitent d’être travaillés. « C’est un travail de chaque instant. Lors d’une présentation, n’hésitez-pas à demander à l’un de vos collègues avec qui vous vous entendez bien de vous faire un signe de la main si vous avez tendance à accélérer ou à être inaudible ». « Communiquer se travaille, c’est une compétence que l’on peut acquérir avec le temps et l’expérience, en suivant des cours de théâtre, d’improvisation ou de chant. Mais pour que l’exercice porte du fruit dans la durée, il est essentiel de trouver une harmonie entre sa manière de communiquer, le message que l’on veut faire passer et sa nature profonde. »

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