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La fête du jourMercredi 16 Avril

Saint Benoît Joseph Labre

Pèlerin, mendiant

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Saint Benoît-Joseph Labre est l'aîné d'une famille de quinze enfants, issue d'un laboureur d'Amettes, situé dans le nord de la France. Durant sa jeunesse, il travaille dans les champs aux côtés de son père et de ses frères, mais il nourrit le rêve de devenir moine afin de vivre uniquement pour Dieu.

À l'âge de 19 ans, il se présente dans plusieurs monastères de chartreux. Dans l'un, il ne peut être accepté à cause d'un incendie récent, tandis que dans un autre, il est jugé trop jeune. Bien qu'admis à la chartreuse de Montreuil-sur-Mer, il n'est pas retenu en raison de sa santé fragile. À pied, il se rend à la Grande-Trappe de Soligny, mais il est encore considéré trop jeune. Après être retourné à Montreuil, il essuie un nouvel échec. La Grande Trappe de Sept-Fons ne l'accepte pas non plus, et le Père Abbé lui déclare : "Dieu vous veut ailleurs."

C'est donc "ailleurs" qu'il choisit de vivre, embrassant l'errance et le pèlerinage perpétuel. Il ne cherche plus à se fixer, faisant de la route son monastère et de Dieu son unique compagnon de prière. En sept ans, il parcourt près de 30 000 kilomètres, d'un sanctuaire à l'autre, en Espagne, en Suisse, en Allemagne et jusqu'en Pologne, vivant dans le plus extrême dénuement. Il partage avec les pauvres les soupes populaires et les humiliations, demeurant toujours en oraison et patient. Les prêtres qui le confessent sont émerveillés par sa vie mystique et son humilité. Son lieu de prédilection est Rome, où il passe ses journées en prière dans les églises, logeant avec de nombreux autres pauvres dans les ruines du Colisée, et distribuant aux plus démunis ce qu'on lui donne. Dans les rues, les gamins se moquent de lui, mais il les entend et rend grâces à Dieu. Le mercredi saint de 1783, il est trouvé mourant sur les marches d'une église.

Dès que sa mort est connue, les gamins et le peuple de Rome parcourent les rues en criant : "Le saint est mort !" Les miracles se multiplient sur son tombeau, ce qui lui vaut un culte précoce et populaire, défiant ainsi le matérialisme d'une société vouée à l'argent. Il est le saint patron des sans-domicile fixe, des pauvres et des exclus. Béatifié par Pie IX en 1860, il est canonisé par Léon XIII le 8 décembre 1883.