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Se lever tôt le matin, la clé d’une journée réussie 

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Edifa - publié le 14/09/20
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Vous rêvez d’une 25ème heure dans la journée pour avoir un peu de temps pour vous ? Avancer votre réveil d’une heure vous permettrait de réaliser tous les projets qui vous tiennent à cœur. Les clés pour enclencher cette nouvelle habitude.

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Comment trouver du temps pour soi quand la journée passe à toute vitesse, que les sollicitations nous harcèlent dès le matin ? Il suffit d’avancer son réveil d’une ou deux heures ! Non, ce n’est pas un cauchemar… Qui n’aurait pas envie en effet de retrouver de l’énergie, maximiser ses capacités, évacuer le stress, être en meilleure santé ? Se lever tôt permettrait d’arrêter la fuite du temps, cette perpétuelle impression de courir sans jamais parvenir à réaliser ses envies les plus profondes.

Idéal pour faire le plein d’énergie

Tous les jours vers 6 heures, Valérie se lève. Cette mère de trois enfants, d’un tempérament passionné, est directrice générale déléguée d’une grande entreprise. “J’ai découvert la nécessité d’équilibrer ma vie entre un temps pour moi, un temps pour la famille et un temps pour le travail.” Le temps pour soi, elle le trouve le matin en respirant l’air frais du dehors, en faisant des exercices Pilates dans son salon, ou bien en partant marcher trois quarts d’heure avec son mari. Pas de téléphone, un seul coup d’œil à ses mails : “Il n’y a pas d’urgence, il ne faut pas penser que l’on est indispensable. » Résultat : « Je me sens plus disponible parce que j’ai été disponible pour moi.”

À 33 ans, Édouard a charge de famille lui aussi : “C’est ce qui m’a fait repousser les limites du temps.” Debout à 5 h 30, il enchaîne les activités : prière, exercice physique, repassage, lecture, formalités administratives, petit bricolage. En ce moment, il répare les jouets des enfants. Cette parenthèse, vécue dans le silence de la maison sans être dérangé, lui donne l’impression de vivre, de se ressourcer. Au point d’adopter le même rythme en vacances avec une heure de sommeil de plus. Équilibre de vie, voilà l’un des premiers fruits observés chez les lève-tôt.



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Autre atout de la formule : la créativité. Après avoir pris son café dans le jardin, rendu grâce « d’être au monde », rêvé, médité, prié, Colette se met au travail d’écriture : « Tout commence, tout est possible. J’ai l’esprit frais, je suis pleine d’énergie et de désirs. J’aime contempler les arbres ou la mer selon l’endroit où je me trouve. Je suis encore concentrée, reliée à l’essentiel. »

Le secret des lève-tôt

Avancer son réveil d’une heure paraît simple. Mais est-ce si facile ? Comment faire si l’on se couche tard la veille, si un enfant a été malade pendant la nuit, si le conjoint a un rythme différent, si l’on travaille en horaires décalés ou changeants ?  « Je me demande comment j’ai fait  », raconte Colette qui écrivait sa thèse tous les matins à 5 h pendant que ses cinq enfants dormaient. « C’est un combat », avoue Élisabeth, mère de famille nombreuse. « C’est fatigant », reconnaît Édouard. « J’ai souvent envie de traîner au lit », confesse Axelle, célibataire, qui occupe un poste à responsabilité dans la communication…

Le secret ? Un rythme de vie équilibré en faisant une courte sieste ou en se couchant plus tôt, vers 22 h 30. Après avoir fait du sport, prié, enchaîné les activités de la journée et du soir, s’être occupé des enfants le cas échéant, le sommeil vient en général très vite. En cas d’imprévu, les champions du réveil s’octroient un tout petit temps de sommeil supplémentaire dans la limite de sept heures incompressibles, au risque de voir la fatigue s’accumuler. Mais surtout pas trop, « sinon, explique Édouard, je n’aurais pas le temps de faire les choses ! »

Mais attention à ne pas diminuer son temps de sommeil

La « morning mania » serait donc accessible à tous, à condition d’avoir la volonté de réaliser ses désirs les plus chers. Pascal Ide, prêtre et médecin, prévient toutefois qu’« il faut se réjouir de la redécouverte du rythme fondamental de l’homme et de la nature : le jour est fait pour l’activité et la nuit pour le repos. Ce fut l’un des grands apports de la Règle de saint Benoît ». Mais « les hypnologues (médecins spécialistes du sommeil) estiment que certains sont plus du matin et d’autres du soir. Tout le monde n’a pas la même qualité de présence d’attention, dès le lever, tôt le matin ».

Le Père Ide met en garde contre toute diminution du temps de sommeil dont chacun a besoin : « Comme le besoin de boire ou de respirer, dormir – et dormir pendant une durée qui répare notre psychisme et notre organisme – est vital. Toute amputation se paie rapidement, par exemple par une plus grande sensibilité aux affections. De plus, nous usons notre capital santé même si, chez les plus jeunes, les effets se feront sentir dans quelques années. Et ce besoin doit être rempli le plus tôt possible : nous ne pouvons cumuler du retard (six heures pendant la semaine) pour le rattraper le week-end (douze heures par nuit). »


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Une fois que l’on a goûté à ce temps privilégié, difficile de l’abandonner. Charles, 57 ans et père de famille, se lève à 6 h depuis qu’il a vécu la maladie et la perte d’une personne proche. « Avec les soucis, mon rythme biologique a changé. Je me suis réveillé de plus en plus tôt. Je cherchais une solution pour faire bouger les lignes. J’avais besoin de me vider la tête et je suis allé nager presque tous les matins après avoir déposé les enfants à l’école. Depuis, j’ai pris ce rythme et je ne me pose même plus la question. Avoir occupé cette plage horaire le matin a dynamisé mes journées. La motivation devient très forte au fil des semaines et des mois. Je sais que cela me fait du bien et je ne peux plus m’en passer. »

Bénédicte de Saint-Germain

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