"Des centaines de millions de mineurs sont contraints de travailler et de devenir adultes trop tôt", s'est insurgé le pape François lors de son audience générale du 15 janvier dans la salle Paul VI. En poursuivant ses catéchèses sur l'espérance, thème du jubilé 2025, le Saint-Père a cette fois-ci dénoncé le travail des mineurs, prenant l'exemple de la récolte de "l'arandano", sorte de canneberge en Amérique latine, dans laquelle les enfants sont exploités. Le pape François a ensuite évoqué les scandales de la prostitution, de la pornographie, ou des mariages forcés, prenant l'exemple de Loan, un garçon de cinq ans, porté disparu depuis juin dernier en Argentine et soupçonné d'être victime d'un réseau de trafic d'êtres humains.
François en a appelé à la responsabilité de chacun. "Prendre conscience de ce que nous achetons est un premier pas pour ne pas être complice", a-t-il déclaré en demandant de remettre en question l'achat de produits qui proviennent du travail des enfants. Le pape François s'est également tourné vers les entreprises et les institutions auxquelles il a demandé d'investir vers "des industries qui ne recourent pas au travail des enfants". En s'adressant cette fois-ci aux journalistes, le pontife a aussi appelé à ne pas avoir peur de dénoncer ces actes. Il a enfin fini par rappeler devant les fidèles que "les enfants ont des droits", qui ne doit pas leur être enlevé.