Chaque fin d’année, le lobby laïque se déchaîne et s’attaque aux crèches dans l’espace public. Pour changer, ces soi-disant libres penseurs ont choisi désormais de taper sur les calendriers de l’Avent. Cela ne va pas réjouir Sephora, Clarins ou Yves Rocher tant les marques se sont emparées de cette aubaine marketing. Mais comme ils sont petits bras ! Ils devraient demander beaucoup plus, par exemple que l’on débaptise les villes : Saint-Lô, Saint-Étienne, Saint-Brieuc, Saint-Denis ou Saint-Nazaire et plus de vacances à Saint-Tropez ou Saint-Malo. Tant qu’on y est, supprimons aussi le pied de cochon de Sainte-Menehould, la noix de Saint-Jacques, les aumônières, le Saint-Pierre et la tête-de-moine, le Jésus de Lyon, et les cheveux-d’anges, abolissons les fromages de Saint-Nectaire, Pouligny-Saint-Pierre, Sainte-Maure, Marcellin, Chaussée-aux-Moines, Port-Salut et condamnons les noms inventés comme Saint-Agur qui n’est qu’un saint de supermarché. Plus de dessert avec des religieuses, madeleines, mendiants, Saint-Honoré, et galettes Saint-Michel et buvons du gros rouge et non le Saint-Émilion, Saint-Estèphe, Saint-Julien, Saint-Joseph, Saint-Pourçain, Saint-Veran, Saint-Chignan et Saint-Amour.
Rebaptiser les stations de métro
Tous les collèges qui s’appellent Saint-Quelque chose, l’Immaculée Conception ou le Sacré-Cœur doivent changer de nom ; n’y a-t-il pas tant de Jean-Paul-Sartre et Pablo-Neruda qui ne demandent qu’à diffuser leur culture ? Les lignes de métro Sulpice, François-Xavier, Lazare, Marcel, Placide, Germain, Ouen, Cloud, Philippe n’auront que des prénoms comme Madeleine. Rebaptiser (et non renommer) Porte-de-la-Chapelle, Abbesses, Trinité, Notre-Dame-de-Lorette ou des champs devient nécessaire. Et tant qu’on y est , il faut transformer les églises en salles de sport ou résidence pour personnes âgées, supprimer les cimetières et leurs croix, plus de jours fériés, Noël, lundi de Pâques et de Pentecôte, Assomption, Toussaint, supprimons de l’histoire Sainte-Jeanne-d’Arc, Thomas d’Aquin de la philosophie, Pascal, Claudel, Bernanos de la littérature…
Mais que restera-t-il ? Les rois du marketing et promotion en souffriront, Noël est une manne. Tiens ! "manne" est un mot de la Bible, il faut le supprimer tout comme un langage à revoir : plus de œil pour œil, de traversée du désert, rendre à César, s’en laver les mains ou faire son chemin de croix. Les amoureux seront tristes de ne plus s’embrasser tendrement à la Saint-Valentin, les vignerons sans la Saint-Vincent, et les pompiers sans la Sainte Barbe ne sauront plus à quel saint se vouer. Et les chrétiens… ? Mais non, même dans les cauchemars les plus épouvantables, on ne peut imaginer un tel assassinat de notre mémoire et réjouissons-nous en installant notre crèche en ce temps de l’Avent assumé.
Sans racine et sans avenir
Et vous, chers laïcards, laissez le peuple en paix, votre combat est vain, il renie vos racines, vos fêtes, vos joies, votre quotidien et même votre avenir. Je vous donne une idée. Si vous voulez dénoncer et faire du buzz (comme l’on dit en français) dénoncez les marques et appellations qui font allusion à la religion : les moquettes Saint-Maclou, la lessive Saint-Marc pour les chrétiens mais aussi Hermès ou Nike qui font appel aux dieux de la mythologie et Décathlon qui propose des tenues de sport compatibles avec les différentes croyances. Que ce soit entendu… jusqu’à la Saint Glinglin !