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Pourquoi Mgr Ulrich asperge-t-il tout avec de l’eau bénite ?

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Valdemar de Vaux - publié le 08/12/24
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La messe inaugurale de la réouverture de Notre-Dame de Paris comporte de nombreux rites atypiques. Parmi eux : l’aspersion, pendant laquelle l’archevêque jette de l’eau bénite sur les fidèles et les objets liturgiques pour les purifier symboliquement.

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Alors que la messe inaugurale de la réouverture de Notre-Dame a commencé depuis seulement quelques minutes, voilà Mgr Ulrich, l’archevêque de Paris, qui déambule dans l’édifice gothique. Armé d’un goupillon, il asperge d’eau toute l’assemblée. Au moins une partie, le reste l’étant par des chanoines de la cathédrale pour ne pas faire durer le rite trop longtemps. Juste après, c’est l’ambon et l’autel qui vont être aspergés.

Première chose à noter : l’eau a été bénie juste avant. "Demandons à Dieu de bénir cette eau : elle sera répandue sur nous en rappel de notre baptême ; elle sera ensuite répandue sur ce nouvel autel. […] Par la grâce de ta bénédiction, sanctifie cette eau que tu as créée : quand elle sera répandue sur nous et sur ce nouvel autel, qu’elle soit le signe de ce bain salutaire pour que nous devenions un autel spirituel. Accorde à ton peuple ici rassemblé, ainsi qu’à tous nos frères qui viendront à cet autel célébrer tes mystères, de parvenir un jour à la Jérusalem du ciel. Par le Christ notre Seigneur."

Cette prière explique en fait le sens de ce rite assez étonnant. Il symbolise la purification, Dieu lavant les hommes de leurs péchés par son pardon. Il a aussi pour but de rappeler le baptême : ce sacrement est une nouvelle naissance, non à la vie terrestre mais à la vie éternelle. L’eau est alors le signe des ténèbres et de la mort, vaincus par le Christ par sa résurrection. C’est d’ailleurs le sens du signe de croix que font les croyants en entrant dans les églises après avoir plongé la main dans le bénitier. Si l’autel et l’ambon sont, eux aussi, aspergés d’eau bénite, c’est parce qu’ils auront un usage sacré.

Pendant toute l’aspersion, la Maîtrise chante "J’ai vu l’eau vive", un chant très ancien qui reprend les symbolismes de l’eau, du baptême et de la résurrection. "L’eau vive" jaillit du cœur du Christ sur la Croix dans les évangiles, "la source devenue un fleuve immense » qui sort du côté du Temple de Jérusalem vient du livre du prophète Ezèchiel, et les "fils de Dieu rassemblés chantaient leur joie d’être sauvés" sont mentionnés par saint Jean dans le livre de l’Apocalypse.

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