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Au Nicaragua, le gouvernement prive les malades des derniers sacrements

NICARAGUA

De nouvelles ordinations ont été annulées et un nouveau prêtre a été arrêté au Nicaragua

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Agnès Pinard Legry - publié le 13/11/24
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Au Nicaragua le gouvernement de Daniel Ortega poursuit sa politique de persécution de l’Église. La dernière en date : l’interdiction pour les prêtres ces dernières semaines de se rendre au chevet des malades dans les hôpitaux et de leurs donner les derniers sacrements.

L’avenir de l’Église au Nicaragua semble s’obscurcir un peu plus au fil des mois. Le gouvernement de Daniel Ortega empêche désormais les prêtres de se rendre dans les hôpitaux et de donner aux patients le sacrement des malades. L’avocate et chercheuse nicaraguayenne Martha Patricia Molina a ainsi récemment recueilli une dizaine de témoignages de prêtres émanant de plusieurs diocèses du pays confirmant cette interdiction pour eux de pénétrer dans les hôpitaux.

Le sacrement des malades est pourtant un sacrement essentiel de la vie de foi. Il manifeste la confiance en Dieu, qui soutient le malade, et peut être reçu à tout âge, et autant de fois que nécessaire. C’est le cas, par exemple, dans l’extrême vieillesse, lors d’une maladie chronique, ou lorsque le fidèle est confronté plusieurs fois, à des moments différents de sa vie, à une situation qui puisse mettre ses jours en danger. Oui, il est donc tout à fait possible de recevoir plusieurs fois le sacrement des malades, et l'Église est très claire sur ce point : "Si un malade qui a reçu cette onction recouvre la santé, il peut en cas d'autre maladie grave recevoir à nouveau ce sacrement. Si au cours de la même maladie l'état de la personne s'aggrave, le sacrement peut être répété. Il convient de recevoir l'onction des malades juste avant une opération sérieuse. Il en va de même pour les personnes âgées dont la fragilité s'accentue." (CEC §1515)

Une persécution progressive

Arrestations arbitraires, expulsion de congrégations religieusesinterdiction de diffusion des médias catholiques, surveillance des prêtres... Les catholiques sont harcelés en permanence dans cet État d'Amérique latine qui figure parmi les plus répressifs au monde en matière de liberté religieuse. "L’Église catholique est un caillou dans la chaussure de Daniel Ortega. Lorsque lui, ou son épouse, regarde un évêque ou un prêtre, ils ne voient pas un homme de foi mais un soldat qui part en guerre", confiait il y a quelques mois Martha Patricia Molina à Aleteia. "L’Église est le pire ennemi du gouvernement d’Ortega."

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