Campagne de soutien 2025
Ce contenu est gratuit, comme le sont tous nos articles.
Soutenez-nous par un don déductible de l'impôt sur le revenu et permettez-nous de continuer à toucher des millions de lecteurs.
En ce début de fin d’année qui approche, nos boîtes aux lettres se remplissent d’appels aux dons, tout comme nos boîtes mails. Donner à une œuvre chrétienne, oui, mais à laquelle ? Difficile question tant les causes sont nombreuses et les demandeurs divers. Certains sont de grandes institutions, d’autres des associations plus modestes dont l’engagement n’est pas moins important, puis il y a l’Église et son "denier". Comment choisir ?
Une part de ses biens à celui qui instruit
Il existe en fait deux sortes de dons. Le denier de l’Église et les dons faits aux œuvres dans leur ensemble. Pour le donateur, la différence réside dans l’appartenance pour le premier et la générosité pour le second. En effet, le denier est constitutif des recommandations de notre Église : il donne un "sentiment d’appartenance ou de fidélité envers l’Église, pour que ceux qui sont plus spécialement en charge d’annoncer l’Évangile et de faire vivre l’Église aient une juste rémunération". Les dons faits aux associations et œuvres résultent exclusivement de la générosité. Dès lors, que faire ? À partir du moment où l’on a décidé un montant de dons, il convient de répartir, attribuer une partie de la somme au denier et une autre aux causes qui tiennent à cœur et qui sont efficaces.
Le denier prend tout son sens quand on sait son utilisation. Il est nécessaire pour assurer le traitement, les charges sociales, la nécessaire formation, le logement et les frais des prêtres et aussi assurer une rémunération (modeste) pour les laïcs en mission. Son origine se trouve à multiples reprises dans les Écritures ; citons par exemple saint Paul aux Galates 6, 6 : "Que celui qui reçoit l’enseignement de la Parole fasse une part de tous ses biens en faveur de celui qui l’instruit" ou dans la première lettre aux Corinthiens (1 Co 9, 10-14) qui nous dit : "Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, serait-il excessif de récolter des biens matériels ?"
L’obligation de transparence
Le denier est la seule source de rémunération des prêtres depuis la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905 et c’est donc à nous, peuple de Dieu, d’assurer le traitement de nos prêtres. Or il faut bien le constater, celui-ci reste modeste, s’élevant à un millier d’euros environ selon les diocèses. Nos dons doivent donc se répartir entre le denier et les œuvres et pour cela, nous avons tous le droit de connaître la façon dont nos subsides sont utilisés.
En ce qui concerne les associations, celles-ci doivent agir en transparence et donner des comptes francs et loyaux en présentant ce qui va directement à l’action et ce qui concerne les frais de fonctionnement, dont les charges de personnel et la communication. Les diocèses doivent aussi présenter la même transparence alors que la plupart sont dans la même situation que l’État français, tenu de réduire les dépenses et augmenter les recettes.
Trois idées pour lever des fonds
Les économes et les communicants des diocèses ont longtemps fait appel à des agences qui coûtent cher et qui utilisent des arguments culpabilisants ou naïfs. L’affiche avec le prêtre beau gosse qui interpelle ou celle présentant trois prêtres de style volontairement différent, ce n’est pas efficace : le denier n’est pas une marque de margarine ! Des moyens nouveaux et mobilisateurs sont à trouver, qui donnent du sens et de la motivation. Comment ? en étant imaginatifs et proches des fidèles. Voici trois exemples parce qu’il faut être concret :
Le premier, la "soirée donateurs" qui présentent des projets concrets portés par des prêtres missionnaires : vous serez soutenus. Le deuxième, l’invitation dans les paroisses de tous les chrétiens qui aiment leur église, qu’ils soient pratiquants ou non, à qui l’on propose une soirée de découverte des activités de la paroisse et de ses missions en mêlant culture, jeunesse, formation et éducation, patrimoine… vous trouverez des soutiens tout en évangélisant. Le troisième : faire parler les prêtres de leurs besoins auprès de tous ceux qui les aident pour le catéchisme, le patronage, le scoutisme, la visite malades, les sépultures… l’argent n’est pas tabou et en parler aux proches qui ne sont pas toujours bien informés permet d’en parler au-delà.
Le denier est signe de notre appartenance et de notre fidélité à notre Église diocésaine. Il est indispensable pour sa vie matérielle et cela n’empêche pas de donner pour d’autres causes qui ont du sens et de l’efficacité : Aleteia par exemple !
