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Les Belges se préparent à la venue du Pape

WEB - Koekelberg Basilica Of The Sacred Heart is one of architectural symbols of Brussels © skyfish - Shutterstock -shutterstock_112076000

Basilique de Koekelberg, (Belgique).

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Bérengère de Portzamparc - publié le 22/09/24
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Plus que huit jours avant la venue du Pape en Belgique. Un événement pour le pays, et pour tous les catholiques belges qui attendent sa venue entre étonnement, espérance et impatience. 

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Le pape François est attendu du jeudi 26 au dimanche 29 septembre en Belgique. Un événement puisque la dernière fois qu’un Pape est venu dans le pays, c’était il y a 40 ans ! Cette visite apostolique du pape François va durer trois jours, de Bruxelles à Louvain (pour le 600e anniversaire de son université catholique), et se clôturera le dimanche 29 septembre à 10h par une messe solennelle au Stade Roi Baudouin. Est-il très attendu des Belges ? Pas de grands posters géants dans les rues, ni de décomptes repris dans les paroisses, pourtant une chose est certaine, les 39.000 places disponibles dans le stade, (et pas une de plus), ont été prises d’assaut en quelques heures, et nombreux sont ceux à l'affût, aujourd'hui encore, des toutes dernières en cas d’un désistement.

Des écrans géants

Ainsi, le 19 août dernier, lors de la mise en ligne d’un premier contingent de places, celles-ci ont toutes été réservées en moins de deux heures ! Il a ensuite été attribué aux paroisses et aux mouvements d’Église la possibilité de réserver jusqu’à 50 places, là encore, les demandes sont venues de tous les diocèses de Belgique, mais aussi du Nord de la France, des Pays-Bas et d’Allemagne, et toutes n’ont pas pu être validées, engendrant une grande déception. C’est pourquoi la conférence des évêques de Belgique invite à présent les paroisses à diffuser sur grand écran la messe en direct, et à assurer la communion pour leurs fidèles, afin que ceux-ci puissent vivre ensemble et en communion cet évènement important pour l’Église de Belgique. Ce sera notamment le cas à la basilique de Koekelberg, où 3.200 personnes, dont certaines personnes à mobilité réduite, pourront suivre la célébration sur des écrans géants. Enfin, les médias joueront le jeu puisque la célébration sera retransmise en direct à la radio et à la télévision belges.

Quête profonde de sens

"On sera loin du million réunis autour du Pape comme au Timor", regrette discrètement un Belge pratiquant interrogé par Aleteia, "dommage qu’il n’ait pas été prévu plus de places, et que les consignes de sécurité soient invoquées pour cela", ajoute-t-il même s’il reste confiant dans l’organisation et la bonne tenue de l’événement. Un prêtre ajoute que si le pays ne semble pas encore se mettre aux couleurs papales, "c’est par discrétion et sobriété, bien que le désir soit grand, beaucoup plus grand que ce que nous avions imaginé".

C’est aussi ce que témoigne Sofi Van Hussel, la responsable du festival Hope Happening, qui pendant deux jours, va accueillir plus de 5.000 jeunes pour un week-end de rencontres, de prières et d’enseignements, jusqu’à la messe finale. "Chez les jeunes, il y a aujourd’hui une profonde quête de sens, ce que la société est en train d’accepter et d’entendre. Cela se confirme avec l’incroyable mobilisation pour ce festival et cette venue du Pape. Il y a quatre mois, personne n’y croyait, et là nous avons des jeunes de tout le pays, Flamands et Wallons, heureux et impatients de vivre ensemble cet événement unique et d’écouter le message du Pape qui leur parle". Sophie se dit très portée par ce message d’espérance, et reste persuadée "qu’il découlera beaucoup de choses de cette visite pontificale, comme un renouveau, une renaissance".

Un peu comme les Français avec les JO

Ce dont témoigne également Solange, 62 ans, qui est "si heureuse d’avoir eu une place avec son mari", et n’hésite pas à la dire autour d’elle. "Je reste surprise de l’étonnement des gens autour de moi quand je leur confie ma joie de participer à la messe du Pape, comme si cela ne les concernait pas, et pourtant, je me sens en plein témoignage", confie encore la paroissienne qui n’a pas hésité à refuser deux activités associatives, et à le dire, pour assister à la messe avec le Pape. Concernant la frilosité des Belges, Sophie Van Hussel reprend, "c’est un peu comme les Français avec les Jeux Olympiques, beaucoup critiquaient en amont et s’en désintéressaient, et pourtant cela a été un vrai succès populaire et de très belles choses en sont ressorties. Je suis certaine que c’est ce que nous vivrons ici".

D’autant que pour Marie, une trentenaire belge très mobilisée sur les réseaux, "c’est assez rare en Belgique de pouvoir vivre un très grand rassemblement, Flamands et Wallons réunis, et toutes générations confondues", confirmant que toute la dynamique autour de la venue du Pape a surtout eu lieu sur les réseaux sociaux qui ont massivement relayés l’organisation et le programme de ces trois jours. "Il y a à présent un vrai "troc" de places, certains en avaient réservés par plusieurs biais, ce qui prouvent bien qu’ils tenaient à tout prix à y être, et n’hésitent pas à les proposer à d’autres, pour permettre au plus grand nombre d’y participer", s’amuse-t-elle, rappelant toutefois que si toutes les places sont gratuites, elles sont néanmoins nominatives, et qu’il faut à tout prix que le nom corresponde à la carte d’identité qui sera également exigée à l’entrée du stade, stade qui devra être rempli à 8h40 précises !

"Réveiller le désir de Dieu", c’est ce qu’espèrent les nombreux Belges interrogés et qui sont mobilisés pour l’organisation de cette venue papale. "Cela va faire plaisir à beaucoup de monde, les catholiques, les jeunes, les curieux et peut-être même les grincheux", s’amuse encore Marie.

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